La crise économique en Grèce fait apparaitre de nouveaux périls pour les populations les plus pauvres. Outre les agressions des milices d’extrême droite, la drogue fait des ravages dans les rues d’Athènes.
Un documentaire tiré du magazine « Vice » dont la ligne éditoriale ne recoupe pas toujours nos préoccupations et considère le monde d’un autre lieu et d’une autre manière. Bien que sensationnaliste, ce documentaire décrit la réalité de l’épidémie de toxicomanie qui sévit dans un pays détruit économiquement.
Le produit (la sisa) est nouveau, mais ce qui se passe rappelle en bien des points l’arrivée du crack dans les ghettos des métropoles américaines après l’arrivée au pouvoir de Reagan, ou encore les années 80 et l’héroïne qui a accompagné l’installation du chômage de masse en France.
D’un moyen de survie, le trafic devient un mode de vie. La prédation comme mode opératoire, le gain rapide comme moteur. C’est une adaptation du ghetto au capitalisme libéral le plus dur. L’État ne fait rien que canaliser le flux des toxicomanes tout en lui assimilant certaines populations et tente de contenir les atrocités commises sur un périmètre restreint.
La drogue détruit les quartiers, l’argent qu’il génère fait les affaires de quelques uns et plonge le reste de la population du secteur dans une insécurité physique, sanitaire et psychologique.
Les militants de quartiers qui font face au désengagement des structures publiques prennent de plein fouet les effets de la catastrophe. Figures du quartier, ils doivent chercher comment lutter au mieux et s’organiser face à la répression étatique qui joue d’une criminalité aussi impitoyable que la misère qui l’a générée.
Nombre de militant-e-s de quartiers des ghettos américains, des mouvements d’autonomie italiens ou du mouvement issu de l’immigration et des banlieues françaises ont disparu, entrainé-e-s dans le tourbillon de la came.
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