Archive | octobre, 2013

Mobilisation en solidarité avec la famille Saounera!

31 Oct

Communiqué du comité de soutien de la famille Saounera :

Suite aux brutalités policières ayant touché la famille Saounera de Garges-Les-Gonesse – et une partie du voisinage – le jeudi 17 octobre 2013, une mobilisation est prévue ce samedi 2 novembre 2013, à partir de 15h, au 2 place Anatole France à Garges-lès-Gonesse.

le Parisien Val d'Oise famille Saounera

Les organisateurs, parmi lesquels le Collectif Anti-négrophobie, ont à cœur d’apporter un soutien à cette famille ainsi qu’aux voisins traumatisés, et d’informer la population des événements qui, bien qu’ils soient extrêmement graves, ne connaissent à ce jour qu’un très faible écho médiatique et politique.

La famille, qui a porté plainte pour violences et propos racistes de la part d’agents dépositaires de l’autorité publique sur des innocents âgés de 5 à 62 ans, est toujours sous le choc. Lire la suite

Le Petit Bard résiste toujours ! Non aux expulsions !

31 Oct

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Communiqué MIB 34, Justice pour le Petit Bard

 

Un bénévole de notre association, trois membres d’une famille expulsée de son logement comparaissent, le 25 octobre, devant le Tribunal Correctionnel pour « outrages, résistance en réunion avec violences aux dépositaires de la force publique ».

Mercredi 25 septembre 2013, plusieurs habitants du Petit-Bard, dont des membres de l’association Justice pour le Petit-Bard se sont opposés pacifiquement à l’expulsion d’un couple de personnes âgées et malades d’un appartement ACM. Le bénévole de notre association s’est interposé pacifiquement quand la police a violenté des femmes de la famille refusant de repartir sans une solution de relogement digne ! Lire la suite

Islamophobie: Comment les élites françaises fabriquent « le problème musulman »

30 Oct

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Contrairement à la légende colportée dans les grands médias, le terme « islamophobie » n’a pas été inventé par les mollahs iraniens : il est apparu en France au début du XXe siècle, en pleine période coloniale, à une époque où s’exprimaient déjà de violents discours antimusulmans… Alors que l’hostilité à l’encontre des musulmans se traduit presque quotidiennement par des discours stigmatisants, des pratiques discriminatoires ou des agressions physiques, Abdellali Hajjat et Marwan Mohammed font ici oeuvre salutaire : ils expliquent comment l’islam a peu à peu été construit comme un « problème » et comment Lire la suite

Assata Shakur : Femmes en Prison, qu’advient-il de nous? Partie 1

29 Oct

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Nous sommes en cage, assises. Nous sommes toutes noires. Toutes anxieuses. Et nous sommes toutes congelées. Quand nous posons la question, la matonne affirme que le chauffage ne peut être réglé. À l’exception d’une femme, grande et émaciée, qui a l’air béate et sans défense, nous avons toutes refusé les sandwichs. Nous autres sommes assises et buvons du thé amer et sirupeux. La grande femme quarantenaire aux épaules tombantes hoche la tête d’avant en arrière au rythme d’une chanson qu’elle seule entend, tout en mangeant un sandwich par petites bouchées hésitantes. Quelqu’un lui demande pourquoi elle est là. Désinvolte, elle répond : « Ils m’accusent d’avoir tué un négro. Mais comment j’aurais pu alors que je suis enterrée en Caroline du Sud ? ». Le reste des détenues échange des regards. Une jeune femme, petite et corpulente, portant un pantalon et des chaussures d’homme, demande: « Enterrée en Caroline du Sud ? ». « Ouais » répond la grande. « En Caroline du Sud, c’est là que je suis enterrée. T’es pas au courant ? Tu sais que dalle, hein ? C’est pas moi. C’est pas moi. » Elle a continué à répéter « C’est pas moi » jusqu’à que celle ait terminé tous les sandwichs. Elle s’est ensuite essuyée, faisant tomber les miettes, avant de se remettre à hocher la tête et se retrancher dans son monde où résonne une mélodie qu’elle seule peut entendre. Lire la suite

Solidarité avec Assata Shakur : Collectif Angles Morts

29 Oct

La militante noire américaine Assata Shakur est mal connue, voire inconnue en France. La traduction de ce témoignage écrit depuis la prison pour femmes de Riker’s Island (1) vise à faire connaître Assata Shakur en France, et à travers elle un pan occulté du mouvement de libération noir, en rendant accessibles en français des textes courts : entretiens, lettres ouvertes, témoignages. Le nombre de femmes dans les prisons américaines a explosé au cours des 30 dernières années, notamment du fait de la « guerre contre la drogue » dont les victimes sont en grande majorité issues des communautés noires et latinos. Il y a actuellement aux États-Unis plus de 200 000 femmes derrière les barreaux et plus d’un million en liberté conditionnelle ou en mise à l’épreuve.

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Joanne Deborah Byron, devenue Joanne Chesimard après son mariage, est plus connue sous son nom africain : Assata Olugbala Shakur. Née le 16 juillet 1947 à New York aux États-Unis, celle qui deviendra la marraine du rappeur Tupac Shakur fut une membre active de la section de Harlem du Black Panther Party (BPP) puis de la Black Liberation Army (BLA). Lire la suite

L’inversion des rôles dans le discours dominant

28 Oct

Une des caractéristiques du dominant est l’inversion des rôles quand il parle.
Maurice Taylor
En déclarant que les syndicalistes, et leurs avocats, veulent se faire de la publicité pour se donner une bonne image auprès du grand public, l ‘entrepreneur Maurice Taylor, tente de faire oublier les plans sociaux qui ont pour fonction de faire baisser les salaires (le coût du travail pour l’employeur) et donc d’accroitre les bénéfices pour les actionnaires.

Question: qui achète des espaces dans les médias pour vendre et se donner une bonne image, les syndicats ou les entreprises?

Question: Qui a une sale image auprès des familles de personnes licenciées et le reste des gens qui triment dur, les syndicalistes qui défendent les droits des travailleurs ou les industriels qui sacrifient des gens pour gonfler les dividendes? Lire la suite

La séance du dimanche : Avec le sang des autres

27 Oct

Aujourd’hui le chômage est tel qu’on en oublie ce qu’est la réalité du travail, l’oppression sur le lieu de travail.
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La désindustrialisation actuelle semble faire regretter l’époque où les usines tournaient à plein régime broyant au passage les gens qui s’y usaient à la tâche.
Les grandes envolées sur les méchants financiers tentent de faire croire que leurs frères jumeaux industriels avaient une éthique. Lire la suite

27 octobre: Zyed et Bouna. On n’oublie pas.

27 Oct

Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans

Solidarité avec la famille Saounera !

26 Oct

Une fois de plus, une famille d’un quartier populaire a été victime de violences policière. Tout s’est passé à Garges (95) le 21 octobre dernier.

Il semble que le fait que cette famille soit « noire » soit un facteur déclencheur d’agressivité (comme trop souvent) chez les représentant des forces de l’ordre.

Voici le compte rendu des évènement trouvé sur la page de soutien à la famille Saounera.

Lundi 21 octobre, nous sommes restés sans voix en écoutant le témoignage d’une famille résidant à Garges-lès-Gonesse.

Jeudi 17 octobre 2013, vers 6h15 du matin, on toque sèchement à la porte. La maman se lève, et demande à moitié endormie :

« C’est qui ? »

« C’est la police », lui répond-on de l’autre côté de la porte. Elle l’ouvre… Des policiers font brutalement irruption dans l’appartement pour interpeller son fils de 18 ans, sans jamais en préciser le motif… Très vite le jeune est embarqué, mais les violences policières se seraient poursuivies sur le reste de la famille, aggravés par des propos diffamants et racistes sur des enfants de 5 et 12 ans, une jeune femme de 22 ans, une mère de famille, et un père de famille de 62 ans. Tout cela lors d’une interpellation finalement « erronée », qui a eu lieu jeudi 17 octobre à Garges-lès-Gonesse (95). Lire la suite

Militer, c’est assumer ses actes

25 Oct

Lors de son procès en 1987, alors qu’il risque la réclusion criminelle à perpétuité (et pas quelques jours dont on peut s’acquitter en payant 600 euros d’amende), Georges Ibrahim Abdallah montre que militer c’est assumer ses actes.
Il montre ce qui le distingue de ses accusateurs.
Il n’agit pas avec duplicité sous prétexte que les autorités qui le jugent sont de mauvaise foi et sont parties prenante dans l’affaire.
Georges Ibrahim Abdallah
Voici un extrait de sa déclaration au tribunal:

« Je suis ici, Messieurs, pour vous demander simplement de bien vouloir laver vos mains maculées de notre sang et du sang de nos mômes, avant de prétendre nous juger, car celui qui accepte de fouler aux pieds le sang de vingt-cinq mille morts tombés au Liban lors de l’invasion impérialo-sioniste de 1982 ne peut qu’être le complice direct de Reagan et de Begin dans leur guerre d’extermination contre notre peuple. »

Cela fait 30 ans qu’il est incarcéré. Trente années de lutte durant lesquelles il n’a pas renié ses positions.

Militer, ce n’est pas faire le pitre ou faire de l’ironie devant un juge quand on a cherché la condamnation à force de provocations orales.

Militer, c’est faire des choix politiques et les assumer.