Il y a la ligne et les dérapages. Dans la tête de beaucoup de gens, on ne fait plus trop la différence. Pourtant, la ligne c’est la constante dictée par la doctrine. Le dérapage c’est la sortie de la ligne pour des raisons opportunistes.
C’est pourtant simple d’y voir clair, surtout quand on est président de la république et qu’on est un expert issus des bancs de l’ENA.
Alors quand François Hollande dit que le FN d’aujourd’hui parle comme le PCF de 1970, la manœuvre est énorme mais elle passe.
Personne n’a taxé Hollande de « confusionniste », pourtant sa déclaration qui renvoie le FN dos à dos au PCF à son apogée électorale relève de l’enfumage le plus toxique.
Plus le PS ressemble à l’UMP et plus ses dirigeants tentent d’assimiler ce qui est encore de gauche au fascisme.
Les dérapages des Le Pen père et fille sur les musulmans, les juifs, l’immigration ne sont pas des dérapages : c’est chez eux une constante, le produit de leur doctrine raciste. C’est la ligne et la base du programme nationaliste. Les dérapages se font chez eux sur le programme économiques, qui aujourd’hui se prétend « social » après des décennies d’ultra libéralisme.
Pour le PCF c’est un peu le contraire. Depuis sa création, le PCF s’oppose au capitalisme et promeut l’internationalisme. Pas assez et de manière molle selon bon nombre de militante.e.s de terrain , mais sa ligne est opposée au libéralisme et a la xénophobie. Quand il fait montre d’opportunisme, on sait que le PCF peu avoir des dérapages racistes comme à Vitry-sur-Seine par exemple. On sait aussi qu’il a été un allié du PS et qu’il l’est encore dans de nombreuses villes. Il doit donc aussi assumer le bilan de ses alliances nationales et locales trop souvent néfaste aux classe populaires et particulièrement à celle issue de l’immigration. Une fois arrivé au pouvoir avec son allié du PS, le PCF n’a ni en 81 ni en 97 par exemple accordé le droits de vote aux étrangers. Dans les villes qu’il cogère avec le PS Il a trop souvent favoriser une forme de clientélisme peu favorable aux immigrés. Pourtant Rien de tout cela ne mérite l’amalgame « Hollandien » avec l’extreme droite francaise.
Sur l’immigration, un document datant de cette époque montre clairement la différence entre les lignes politiques immuables du PCF et du FN :
Si Hollande, Valls et leurs sous-fifres comme le « beau gosse » en préposé à lutte contre le racisme à géométrie variable amalgament sans aucune honte tout ce qui est à leur gauche à du fascisme et du racisme ce n’est pas sans raison.
Ce qui est à leur gauche et les classes populaires leur font horreur, et la fausse alternative que représente le FN fait partie des paramètres qui les arrangent.
2 Réponses vers “Les lignes ne bougent pas, François Hollande et le gouvernement sont à la dérive”