Archive | juillet, 2015

Kahtan a.k.a Grain de Sable / Irréversible

31 Juil

Bams : « Viens »

30 Juil

DJ Q-Bert

29 Juil

La France en maillot de bain

28 Juil

Les valeurs de la France auraient été attaquées ce weekend à Reims ville où on sacrait anciennement ses rois. Une embrouille entre filles sur fond de bronzage en maillot de bain a suffi à faire croire que des hordes musulmanes arrivaient jusque dans les parcs urbains faire respecter un code vestimentaire à grand renfort de terrorisme.
Si on écoute les actualités hexagonales, se balader en maillot de bain c’est désormais un signe d’appartenance à la « civilisation française ».

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Ce n’est pas complètement faux : l’ensemble de Lire la suite

FABE & EAST / mots vrais

27 Juil

 

J’me dis qu’on vit pour dire c’qu’on pense
Et si c’qu’on dit compense notre absence
C’est ça la récompense
J’me dis qu’on vit pour dire c’qu’on pense…
« Les mots vrais traversent le temps
Mais pas les mauvais  »

« Le duo est Lire la suite

Les traditionnels supplétifs de l’Etat

27 Juil

Depuis la chute de l’aristocratie, les droites radicales n’ont de cesse de vouloir se faire passer pour des forces révolutionnaires alors qu’elles ne rêvent que d’une chose : un ordre hiérarchisé, fondé sur des critères de classes voire de races et organisé autour d’un grand chef. Avec un tel programme, on est loin d’un « ordre nouveau ».
Une partie des militants des droites radicales veut réhabiliter l’aristocratie traditionnelle. C’est le cas de Marion Sigaut, un des produits phare d’E&R, restée fidèle à Soral (le fait qu’il soit son éditeur lui permet de supporter les insultes). Le reste fait des discours sur la mise en place d’une nouvelle élite, soit l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle aristocratie qui aurait gagné ses titres de noblesse au travers des combats de races et de classes que promeuvent les droites radicales.

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Dans le cas français, ils égrènent leur chapelet de fiel depuis plus de deux siècles, de Boulanger à la famille Le Pen en passant par Pétain et Poujade. Leur discours rageur et simpliste (c’est la faute des juifs, des immigrés, des musulmans, etc.) stigmatise les dérives du pouvoir en place et capte l’attention des personnes excédées par les injustices, à plus forte raison dans des circonstances de crise politique et économique.
Nous sommes aujourd’hui dans une configuration propice à Lire la suite

Séance du dimanche. Rojo amanecer (Aube rouge)

26 Juil

Affiche
Le 14 juillet, le président du Mexique, Jorge Peña Nieto, paradait aux côtés de François Hollande sur les Champs Élysées. L’invité d’honneur du salon annuel de l’armement français est en effet un bon client de la France, ce qui vaut bien quelques petits fours, des petits soldats et un bal des pompiers amélioré. Peña Nieto et les intérêts dont il n’est que la tête de gondole espèrent bien en retour gagner quelques parts de marché ici, là aussi, c’est assez clair.

Ayotzinapa-CLA

Pendant ce temps, dans la vie réelle, au Mexique, le prisonnier le plus surveillé du pays, le « chapo » Guzmán, détenu dans la prison la mieux gardée de toutes, s’échappait tranquillement en empruntant en moto un tunnel de luxe de 1500 m creusés sous la prison, avant de s’évanouir dans la nature. On pourrait bien sûr ricaner devant cette évasion, qui démontre que l’État est au Mexique, une entité qui ne vaut que pour certaines catégories de la population, mais n’a aucune prise sur le droit des affaires, et encore moins quand ces affaires touchent l’approvisionnement en drogues diverses et variées des États Unis. On pourrait même éclater de rire devant un fait divers aussi grotesque, qui révèle l’étendue de la corruption au cœur même des dispositifs les plus spécifiques à l’État : la justice et la prison. Le problème, c’est que les conséquences de cette pourriture ont cessé de faire rire depuis longtemps : il y a longtemps qu’on n’est plus dans le petit jeu de cache-cache entre narcos et policiers sur les routes qui mènent à la frontière nord. On en est à 120 000 morts, 22 000 disparus, selon certaines estimations, le Mexique est en ce moment le troisième pays au monde en nombre de morts violentes, après la Syrie et l’Irak. Le problème est qu’on ne peut pas penser sérieusement que cette violence est le seul fait des cartels, ou plutôt que les cartels n’ont rien à voir avec l’État. Où sont les 43 étudiants disparus de l’école rurale d’Ayotzinapa ? Pourquoi l’armée mexicaine refuse-t-elle qu’on visite ses casernes de l’État du Guerrero, et en particulier celle d’Iguala, où a eu lieu le massacre ? De peur qu’on ait la preuve que les assassins ne doivent pas seulement être cherchés au sein de la police, dans la classe politique et dans les cartels locaux –tout ce petit monde étant organiquement mêlé– mais également dans l’armée ? Le fait est que tout est fait pour empêcher par la force les parents des disparus de pénetrer dans l’enceinte de ces casernes.
La mobilisation actuelle autour des étudiants disparus a fait ressortir des placards les pratiques de la « guerre sale » des années 70, le terrorisme d’État contre les militants politiques de gauche et en particulier Genaro Vázquez, Lucio Cabañas et la guérilla du Guerrero. Les enlèvements forcés, la torture et la disparition des corps, effectués par des groupes paramilitaires comptant des truands et des militaires obéissant à des consignes politiques bien précises. Le même cocktail que l’on retrouve aujourd’hui. Ce que l’on retrouve également, c’est le silence lourd des autorités, le mensonge sans cesse renouvelé pour faire échouer toute tentative de parvenir à la vérité. Parce que la vérité dérange, visiblement, l’État priiste sait, et l’État priiste ne dira pas. Tout comme il a toujours refusé de reconnaître sa responsabilité dans le massacre de la place des trois cultures de Tlatelolco, en août 1968, bain de sang nécessaire pour que puissent se tenir les jeux olympiques d’été sans qu’ils soient perturbés par de bruyantes manifestations étudiantes.
Rojo amanecer (Aube rouge) est un film de Jorge Fons sorti en 1989, qui revient précisément sur massacre de Tlatelolco le 2 octobre 1968, que les étudiants d’Ayotzinapa Lire la suite

La sagesse d’un fou / Scylla feat Saké

25 Juil

 

Ici ça ne pense qu’à sens unique
Ce n’sont pas des modèles de vie qu’on nous propose mais des techniques de somnambulisme
Une promotion et t’voilà partenaire
Félicitations, en place du cœur t’auras bientôt la dernière carte mère
Chaque matin je me lève et j’fais les 100 pas
Je lui fais prendre une douche puis mon corps part travailler sans moi

Livre du samedi : Neige / M. Fermine

25 Juil

Neige

Il y a deux sortes de gens.
Il y a ceux qui vivent, jouent et meurent.
Et il y à ceux qui ne font jamais rien d’autre que de se tenir en équilibre sur l’arête de la vie.

Il y a les acteurs.
Et il y a les funambules.

La logique coloniale française : Des Basques aux Algériens, de la colonisation « intérieure » à la « colonisation extérieure

24 Juil

Le blog de Saïd Bouamama

 Le discours sur la République et les « valeurs de la république » ont connu un retour fulgurant sur le devant de la scène politique et médiatique à l’occasion des attentats de janvier 2015 et de leur instrumentalisation idéologique par Manuel Valls. Le roman national construit par la classe dominante, comme idéologie de justification et de légitimation de son pouvoir, s’est de nouveau déployé avec ses concepts lourds et ses oppositions binaires (universalisme contre particularisme, modernité contre réaction, lumières contre obscurantisme, assimilation contre communautarisme, etc.). Nous nous sommes expliqués à maintes reprises sur les enjeux de cette séquence historique qu’a été « je suis Charlie[i]». Nous voulons aujourd’hui faire le point sur ce qui rend possible une telle instrumentalisation : l’intériorisation massive dans une partie importante de la gauche du mythe de la « mission civilisatrice » comme outil d’émancipation des peuples de France à l’interne de l’hexagone, puis des peuples et nations d’Asie…

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