Archive | avril, 2016

Livre du samedi : All Power To The People

30 Avr

AP2P

All power to the people

Textes, entretiens, déclarations des Black Panthers

 

Présentation:

L’expérience brève et fulgurante du Black Panther Party, fondé en 1966, a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de la libération noire. La répression brutale et impitoyable dont il a été la victime a été à la mesure de la peur qu’il a semé dans l’establishment américain et des espoirs qu’il a soulevé parmi les Noirs américains.

Ce recueil nous permet de (re)découvrir comment les Panthères ont pris à bras le corps la lutte contre la police raciste et la suprématie blanche et pour l’autodétermination, en mettant en oeuvre des programmes de développement et d’autodéfense de leurs communautés, programmes qui ont constitué une manière directe et concrète de construire l’autonomie et l’autodétermination : le pouvoir noir.

De son ascension sur les cendres des révoltes urbaines des années 1960 à Lire la suite

Image

Il y a plus de poulets dans la rue qu’au KFC

29 Avr

il ya plus de poulets (2)

VendrediEZ #4 : Discussion avec CADECOL et Mathieu Rigouste

29 Avr

Vendrediez

VendrediEZ #4 : Discussion avec CADECOL et Mathieu Rigouste autour du livre « Face à la police / Face à la justice » + BBoyKonsian Sound System

BBoyKonsian et Angles Morts présentent la nouvelle soirée mensuelle « VendrediEZ » au 61 à Paris tous les derniers vendredis de chaque mois.

Pour cette quatrième édition « VendrediEZ #4 » le 29 avril 2016, voici le programme : Lire la suite

On est là ! / 30 avril et 1er mai , Clermont-Ferrand

28 Avr

 

 

on est la 3 Lire la suite

Barbès Blues au temps du couvre-feu (partie 35) / Farid Taalba

27 Avr

tamda

Barbès Blues au temps du couvre-feu (épisode précédent)

Quand cheikh Mouloud disparut définitivement derrière les battants de l’entrée de la bâtisse principale devant laquelle la poussière s’était soulevée au-dessus de la foule des badauds s’ouvrant au passage des
gendarmes en action, Madjid leva les yeux au ciel en marmottant des prières de sauvegarde. Face à lui, l’étourdissant massif du Haïser imposa sa crête saillante s’étirant jusqu’au col de Tizi Ougoulmim,
s’élevant raide comme balle de 1250 mètres à 2000 mètres en un seul gradin. Toujours planté sur le marchepied et empoignant la rampe d’appui pour ne pas choir dans le vide, le sol courait sous ses pieds tremblant dans le fracas du train qui poursuivait sa route, insensible aux larmes qui lui montaient aux yeux. Elles lui semblaient inonder les flancs du massif boisés de magnifiques cèdres ancestraux. Sans le vouloir, il s’en enivrait, cherchant le réconfort de l’oubli. Quand Madjid baissa les yeux du paysage qui seul s’offrait pour le consoler, face au sol cavalant sous les rugueux hourras des essieux qui
tonnaient, le vertige le saisit. Dans l’élan où il tanguait, il fut même tenté de se laisser jeter voluptueusement quand un voyageur sortant des toilettes l’interpela de sa bouche édentée comme une muraille crénelée : « Oh, mon frère, à quoi joues-tu ? !». Au seul son de cette voix qui l’avait surpris dans son chagrin, lui rappelant qu’il existait toujours une vie publique où il ne fallait pas déchoir en honneur, il se couvrit rapidement du masque qu’exigeait le théâtre d’ombres des conventions établies. Lire la suite

Spartaco feat. Sitou koudadje: Pueblo (Francia-Colombia)

26 Avr

Nuit debout pas sans nous

25 Avr

Voilà quatre semaines que la « nuit debout » occupe les places et tente de créer des convergences entre les différentes luttes avec comme axe centrale la lutte contre la loi « travail ». C’est peu dire que le mouvement arrive à un tournant et que de nombreuses forces médiatiques et politiques s’échinent à lui imposer d’effectuer un virage doux et consensuel. Lordon l’a très bien expliqué dans son intervention du 20 avril à la bourse du travail  :

« Et les constants efforts de cette chefferie, c’est de pousser le mouvement qui les déborde complètement, dans un sens qu’ils croient contrôlable. Et en l’occurrence dans le sens de ce que j’appellerai le citoyennisme intransitif. C’est-à-dire le citoyennisme pour le citoyennisme, qui débat pour débattre, mais ne tranche rien, ne décide rien et surtout ne clive rien. Une sorte de rêve démocratique cotonneux précisément conçu pour que rien n’en sorte. Et même pour qu’on oublie aussi vite que possible la raison première qui nous a rassemblés : renverser la loi El Khomri et son monde ».

Dans cet effort pour contrôler nos nuits et nos jours le système fait jouer tous ses réseaux. Il n’est pas étonnant que des « leaders des quartiers populaires » coopté-e-s par les beaux quartiers participent à infléchir le chemin de « nuit debout » et jouent consciemment ou non dans ce grand concert leur partition.
Aucune force politique, aucun acteur-rice des quartiers populaires n’a à lui seul une base sociale suffisante pour prétendre représenter les quartiers populaires. Nos quartiers ont ainsi beaucoup de haut-parleurs et parfois des beaux parleurs qui se payent bien souvent plus de mots que de luttes. C’est une partie d’entre eux que le pouvoir médiatique met en scène pour illustrer la fracture entre « nuit debout » et les quartiers populaires.
Une grande partie de ces acteurs de quartiers qui tirent aujourd’hui à boulet rouge sur « nuit debout » est formée par ceux qui se précipitent sur le premier strapontin que le système leur propose. Il est plus facile pour eux de mettre en scène leur indépendance et radicalité face aux efforts de convergence des luttes de nuit debout que de résister aux sirènes du pouvoir quand on leur demande de jouer les figurants sur les affiches électorales ou encore les conseillers de l’institution.

sihame_Marseille (2)
Le premier argument qu’ils renvoient à « nuit debout », c’est sa composition sociale qu’ils réduisent à des classes moyennes blanches. Nul ne conteste que la Place de la République est Lire la suite

Image

Assignés à Résistance

25 Avr

assignés (2)

La séance du dimanche : La bataille de Tchernobyl

24 Avr

Tchernobyl explosion

Le 26 avril 1986, le réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl partait en vrilles. Les conséquences écologiques et sanitaires sont désastreuses mais plus personne ne semble s’en soucier.
Les conséquences économiques et politiques de cette catastrophe sont complètement passées aux oubliettes.
À tel point que les personnes qui bédavent du Tcherno ne savent pas l’origine du label du mauvais shit qu’ils s’envoient.
Tchernobyl c’était il y a trente ans. Au siècle dernier.
Le documentaire « la bataille de Tchernobyl » montre comment cette catastrophe a été jugulée au moins pire par des hommes et des femmes qui se sont sacrifiés en toute connaissance de cause mais dont les autorités minorent les peines et pertes.
À travers les témoignages, on se rend compte que ce sont les gens du quotidien qui ont alimenté la lutte contre la propagation du fléau. Quand tout s’emballe, une fois n’est pas coutume, les dirigeants sont aux fraises. Les gens prennent le relai au nom de l’intérêt commun.
La catastrophe de Tchernobyl scelle le sort de l’URSS. Le coût financier de l’intervention s’élève à 18 milliards de dollars.
Les États occidentaux raillent l’intervention et l’inorganisation soviétique face à l’atome. Une centrale qui pète, c’est pas le nucléaire le problème. C’est juste la faute de bolchéviques ignares imbibés de vodka.
Les États occidentaux ont rivalisé de mauvaise foi dans le relai de l’information et dans le suivi de la propagation de la pollution par les retombées radioactives de l’explosion du réacteur. En France, le nuage radioactif s’est arrêté aux frontières: le nucléaire, c’est une énergie propre qui éclaire la France.
A l’époque, pour les populations occidentales il n’y a que l’URSS à faire de la propagande. Lire la suite

Livre du samedi : les abandonnées de la République

23 Avr

guyane

Les abandonnés de la République – Vie et mort des Amérindiens de Guyane française
de Alexandra Mathieu – Yves Géry – Christopher Gruner

 

Présentation : Avec un sixième de la superficie de l’Hexagone, la Guyane est la plus vaste région française. Environ dix mille Amérindiens de différentes ethnies y vivent, pour l’essentiel, sur la côte et le long des fleuves. Parmi eux, les Amérindiens du Haut Maroni, installés au cœur de la forêt amazonienne, sont victimes depuis plusieurs décennies d’un drame qui se joue dans le silence et l’indifférence. Une terrible épidémie de suicides ravage la population, tout particulièrement les jeunes, et l’orpaillage clandestin, source d’une véritable catastrophe sanitaire et environnementale – par la contamination au mercure qu’elle provoque – créé un climat de guerre. Lire la suite