La police a pris l’habitude de braquer la population. Elle le fait dans le consensus quasi total depuis trente ans dans les banlieues.
De l’intimidation, on est passé au tir. La plupart du temps avec des armes non létales allant du « flashball » ou au pompe chargé au caoutchouc.

C’est passé crème et ça s’est inscrit dans nos mœurs.
Il y a eu certaines manifestations et actions de gauchistes qui ont eu droit à ce traitement de faveur ces dernières années.
Depuis le début de l’état d’urgence, la police a généralisé cette pratique à n’importe quel type de foule.
La police a pris l’habitude de braquer la population qui manifeste légalement.

La police a pris l’habitude de tirer sur la foule. Les tirs tendus de grenades sont devenus une norme. Les tirs de flashballs aussi.
La police s’est habituée au fait de prendre la population pour cible. Mais elle n’est pas la seule. Les journalistes trouvent cela normal. Les bonnes gens devant leur télé trouvent cela normal. Même les manifestants trouvent cela normal. On s’habitue à tout.

Les habitudes sont prises. Il n’y a plus qu’à changer de type d’arme ou de munitions. Le décors est planté pour les années à venir. Le climat social se détériore, les munitions risquent de se durcir.

Ces images sont celles de la manifestation qui s’est déroulée hier soir à Belleville. En 2017, ça se passera comment?