Voilà plusieurs semaines que les relais médiatiques du PS, comme Libération et Le Monde, publient des articles et dossiers sur « le PS et les Quartiers Populaires ». Chaque article, nous présente « un bilan mitigé » de l’action du PS au pouvoir. On peut même lire des regrets émis par des cadres socialistes « c’est vrai que le rendez-vous avec les banlieues a été raté ». Comme si le bourreau pouvait prendre rendez-vous avec sa victime pour discuter à armes égales….
Le bilan mitigé est une veille ficelle pour se refaire une clientèle électorale: si le bilan est mitigé c’est qu’il y aurait des actions positives du Parti Socialiste dans les quartiers? La mise en scène des regrets et des « actions positives» devient alors l’hameçon qui permet de ramener au bercail électoral du PS de nombreux électeurs. Ces manœuvres doivent tenter de limiter l’échec annoncé aux présidentielles et aux législatives mais aussi permettre la prise de contrôle de la direction du Parti Socialiste aux lendemains des élections par le clan Hamon. Cette propagande socialiste est facilité par l’habilité rhétorique de Benoit Hamon qui lors de la campagne des primaires a su développer tout un argumentaire et des postures pour donner des signes en direction des quartiers populaires. Cette stratégie porte ses fruits puisque des militants et des associations rejoignent officiellement ou officieusement le camp socialiste.
Ainsi Salah Amokrane, militant bien connu dans la région toulousaine, ayant un parcours sincère et engagé dans les quartiers populaires a officiellement rejoint la campagne de Benoit Hamon. Si un militant comme Salah Amokrane qui au sein des Motivé-e-s, du FSQP et du Tactikollectif avait fait sienne la lutte pour l’autonomie des quartiers populaires a pu trouver des « raisons » pour rejoindre le PS, Il n’est pas étonnant que toute une clique d’opportunistes et « khobzistes » qui pullulent dans nos quartiers se pressent pour remonter dans les carrosses du PS. Ce passage à l’acte est facilité par la campagne Hamon en direction des quartiers populaires. Hamon a su défendre une « laïcité ouverte » et il sut revendiquer avec honneur et humour le prénom de Bilal que lui attribuait l’extrême droite. Voici donc un dirigeant socialiste qui part la grâce d’un prénom Islamique qui renvoi au pluralisme et à l’égalité raciale peut faire oublier le bilan sécuritaire, raciste et islamophobe du PS. Avec bien sur l’aide de l’amnésie politique : une des maladies les plus courantes au sein de la société française.
Profitant de l’actualité, c’est sous ces nouveaux habits mais avec ces vieilles méthodes que le PS d’Hamon essaye de se saisir de l’émotion autour du viol de Theo Luhaka pour redevenir un débouché politique dans nos quartiers.
Le viol de Théo Luhaka et la mobilisation réussit autour de la famille Traoré ont Lire la suite →