Archive | mars, 2017

Fictions policières

31 Mar

Les scénaristes de la préfecture de police sont vraiment bons dès qu’il s’agit de raconter des histoires pour masquer des crimes policiers. Allumer un contre-feu médiatique pour oublier l’origine de la mobilisation: un père de famille tué par la BAC sous les yeux de sa famille.

Quand la police tue un arabe hop on crée une suspicion d’islamiste : il aurait crié « Allahou Akbar » ou il avait une barde de 3 jours, ou il fréquentait une mosquée.

Quand c’est un noir qui tombe sous les balles de la police, c’est forcément un délinquant, si ce n’est lui c’est son frère de toute façon ils se ressemblent tous.

Quand c’est un chinois nous avons donc maintenant  la jurisprudence Shaoyo Liu . Lire la suite

Seule la Lutte Paie

31 Mar

 

 

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Justice et Vérité pour Wissam

30 Mar

Skalpel x Akye x Many The Dog – ACAB

29 Mar

Barbès Blues au temps du couvre-feu (59) / Farid Taalba

29 Mar

Barbès Blues au temps du couvre-feu : épisode précédent

 

« Qu’est-ce que Si Mohand et cheikh Mohand viennent faire ici ? », s’escracha-t-il à lui-même avec les méninges sur le grill qui fumait la prise de tête. « Quand allez-vous cesser de me conduire comme un bourricot, les prévint-il, depuis quand les agneaux de lait défient les béliers ? Ah, vous faites un beau troupeau à tous les deux ! Mais, méfiez-vous que je ne devienne pas le chien qui vous ramènera à la bergerie en vous mordant les mollets ! Mhend ou pas Mhend ! Cheikh ou pas cheikh !

– Loin de nous l’idée d’avoir voulu porter préjudice à ton honneur, s’empressa Saïd de corriger, nous t’invitions. Mais, peut-être, n’est-ce pas le kif que tu préfères ? Lire la suite

DJ Shadow feat. Run The Jewels – Nobody Speak

28 Mar

 

 

Projection spéciale : Une Autre Montagne

27 Mar

 

Sur les terres de Turquie, un dicton dit « Si l’un de tes yeux pleure, l’autre ne peut rire ».

A l’est, le Bakur, le Kurdistan de Turquie. A l’est, ce sont les couvre-feux, les blocus, les occupations de l’armée turque. C’est une paix qu’on espère et qui n’arrive jamais. Ce sont des femmes dans les montagnes, qui se lèvent, qui font face, quitte à prendre les armes.

Burcu et Sinem vivent à Istanbul avec cet œil qui pleure. Elles vont rencontrer Ergül dans un petit village de la région de la Mer Noire, qui a participée aux luttes révolutionnaires de la fin des années 70 étouffées par le coup d’état militaire de 80.

Le temps d’échanger leurs expériences d’organisation de femmes. Les époques se mêlent et c’est toujours la guerre, la répression et une violence au quotidien contre laquelle elles se soulèvent. Kurdes, mères, féministes. Il y a de la résistance dans leurs mots, dans leurs pas, dans leurs cris, dans les rythmes qu’elles tapent sur leurs percussions contre le nationalisme, la guerre, le patriarcat.

C’est Une autre montagne, Baska bir dag, qu’elles gravissent chaque jour.

Bese, Bese, Bese! Assez assez assez !

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La séance du dimanche : War Photographer

26 Mar

« Chaque minute passée ici, je songe à la fuite.
Je ne veux pas voir cela.
Que vais-je faire: m’enfuir ou assumer la responsabilité
de photographier tout ce qui se passe ici? »  
James Nachtwey

Le photographe américain James Nachtwey est considéré comme l’un des meilleurs de sa profession. Pendant plus de vingt ans, il a parcouru le monde entier pour témoigner de tous les conflits qui l’agitent. Il aborde ici ses motivations, ses peurs et son quotidien de grand reporter. Comment peut-on, face à l’horreur, penser à réussir la meilleure image possible ? Lire la suite

livre du samedi : La couleur de la justice / Michelle Alexander

25 Mar

« Il y a plus d’adultes africains-américains sous main de justice aujourd’hui – en prison, en mise à l’épreuve ou en liberté conditionnelle – qu’il n’y en avait réduits en esclavage en 1850. L’incarcération en masse des personnes de couleur est, pour une grande part, la raison pour laquelle un enfant noir qui naît aujourd’hui a moins de chances d’être élevé par ses deux parents qu’un enfant noir né à l’époque de l’esclavage. »
Dans ce livre devenu un classique des luttes contre la prison et le système judiciaire aux États-Unis, ­Michelle Alexander revient dans des pages ­fulgurantes sur les mutations de la domination ­raciale et de l’enfermement. De l’esclavage aux innombrables prisons actuelles, en passant par la ségrégation de l’ère « Jim Crow », ce livre explore la façon dont en quelques décennies, avec la « guerre contre la drogue », les Noirs et les Latinos ont commencé à être enfermés en masse, jusqu’à dépasser aujourd’hui deux millions de prisonniers. Du quadrillage policier aux ­cellules, en passant par le profilage racial et une machine judiciaire implacable, l’auteure dévoile tous les ­mécanismes de cette nouvelle ségrégation qui a créé une nouvelle « sous-caste raciale », une « race des prisonniers ».

 

Introduction1

Jarvious Cotton ne peut pas voter. Comme son père, son grand-père, son arrière-grand-père et son arrière-arrière-grand-père, on lui a refusé le droit de participer à notre démocratie électorale. L’arbre généalogique de la famille Cotton résume l’histoire de plusieurs générations de Noirs nés aux États-Unis mais à qui on dénie une des libertés les plus élémentaires que promet la démocratie, celle de choisir par le vote ceux qui édicteront les règles et les lois qui gouvernent notre vie. L’arrière-arrière-grand-père ne pouvait pas voter car il était esclave. Son arrière-grand-père fut battu à mort par le Ku Klux Klan pour avoir tenté de voter. Son grand-père en fut empêché par les menaces du Ku Klux Klan. Son père ne put le faire à cause des taxes électorales et des tests d’alphabétisation. Aujourd’hui, Jarvious Cotton ne peut pas voter parce que, comme de nombreux hommes noirs aux États-Unis, il a l’étiquette de « criminel » et se trouve en liberté conditionnelle2.

L’histoire des Cotton illustre bien le vieil adage selon lequel « il faut que tout change pour que rien ne change ». À chaque génération, de nouvelles tactiques ont été utilisées pour atteindre les mêmes objectifs, ceux que s’étaient déjà fixés les Pères fondateurs. Pour ces derniers, il était fondamental de refuser la citoyenneté aux Africains-Américains, alors que se constituait l’Union originelle. Deux siècles plus tard, l’Amérique n’est toujours pas une démocratie égalitaire. Les arguments et justifications maintes fois avancés pour défendre la discrimination et l’exclusion raciales sous ses diverses formes ont changé mais le résultat est en grande partie le même. Aujourd’hui, un pourcentage extraordinaire d’hommes noirs aux États-Unis sont légalement privés du droit de vote, comme leurs ancêtres l’ont été tout au long de l’histoire américaine. Il subissent également une discrimination légalisée à l’embauche, au logement, à l’éducation, aux prestations sociales, au droit à être juré, tout comme leurs parents, leurs grands-parents et leurs arrière-grands-parents à leur époque.

Les changements survenus depuis l’effondrement du système Jim Crow concernent moins les structures fondamentales de notre société que le langage employé pour les justifier. À l’ère de l’indifférence à la couleur de peau [color-blindness], il n’est désormais plus socialement acceptable de justifier la discrimination, l’exclusion et le mépris en invoquant explicitement la race. Nous ne le faisons donc pas. Plutôt que la race, c’est le système judiciaire qui est employé pour étiqueter des gens de couleur comme « criminels » et pour reproduire toutes ces pratiques supposées appartenir au passé. Aujourd’hui, il est parfaitement légal de discriminer les « criminels » tout comme il était auparavant légal de discriminer les Africains-Américains. Une fois que vous êtes étiqueté « criminel », les formes de discrimination traditionnelles – à l’embauche, au logement, au droit de vote, à l’éducation, aux aides alimentaires et autres prestations sociales, ainsi qu’au service comme juré – deviennent soudainement légales. En tant que « criminel », vous avez à peine plus de droits, et êtes sans doute moins respecté, qu’un homme noir vivant dans l’Alabama au plus fort du système Jim Crow. Nous n’avons pas mis fin aux castes raciales, nous les avons simplement remodelées. Lire la suite

Ali / Dialogue

24 Mar

 

L’ami, la vie n’est pas un monologue
Adorateur du créateur, commandement un du décalogue
Du chemin, que se poussent les démagogues
Nos gosses n’ont pas besoin de mythos mais de bons pédagogues
Pas de paix face à Gog et Magog
Mon corps vogue, l’esprit aiguisé comme Ghost Dog
Pas de Seppuku de tragédies à la Van Gogh
Vers la porte de l’éternité nos destins s’engagent
« Salam » dans les mosquées, « shalom » dans les synagogues
Seuls les cœurs sincères sont ouverts au dialogue
L’ami, la vie n’est pas un monologue, salut à mes homologues Lire la suite