Archive | juin, 2017

Ils sont en train de tuer Fabrice Boromée / Conférence de presse

30 Juin

boromée handcuffs

ILS SONT EN TRAIN DE TUER FABRICE BOROMÉE

CONFÉRENCE DE PRESSE JEUDI 6 JUILLET 2017, 11h
Café Chez Sylvia, 27 boulevard Poniatowsky, 75012 PARIS
(métro : Porte de Charenton)

organisée par

L’Envolée (journal et émission de radio FPP vendredi 19h-20-30 )
L’association Ban Public
L’avocat Benoit David

Cette conférence de presse reviendra sur la situation du prisonnier Fabrice Boromée actuellement incarcéré à la prison de St Maur. L’administration pénitentiaire veut l’ éliminer alors qu’il ne fait que demander un transfert en Guadeloupe pour être rapproché des siens.

Comme plus de 500 prisonniers originaires des DOM-TOM, Fabrice Boromée purge une peine en métropole, loin de ses proches. Il réclame son transfert en Guadeloupe depuis 2011. L’administration pénitentiaire (AP) fait la sourde oreille, et le juge d’application des peines l’empêche même de se rendre à l’enterrement de son père en septembre 2012. Il tente alors de se faire entendre en « prenant en otage » un maton de Condé-sur-Sarthe avec Rachide Boubala. En 2013, Il écope d’une peine de huit ans pour cette tentative de prise de parole. En septembre 2015, alors qu’il fait le tour des quartiers d’isolement (QI) des prisons françaises depuis trois ans et demi, le directeur de Vendin-le-Vieil lui fait miroiter sa sortie de l’isolement, mais il change d’avis à son retour de vacances et envoie son sous-directeur lui annoncer qu’il va y être maintenu: Fabrice le retient pendant deux heures. La justice répond systématiquement à toutes ses tentatives pour se faire entendre par des peines supplémentaires. Entré en prison pour une peine de huit ans, il en a maintenant plus de trente à faire. L’AP lui fait payer sa détermination en refusant de lui faire rejoindre la détention dite normale. Maintenu à l’isolement, sans cesse transféré (Fleury-Mérogis, Clairvaux, Lannemezan pour la seule année 2016, et maintenant St-Maur), entravé dans tous ses déplacements en prison (y compris lors de la distribution des repas), il fait l’objet d’insultes racistes et de passages à tabac de la part des matons.

Fabrice Boromée vient d’être transféré à la centrale de Saint-Maur, il est toujours à l’isolement, sauf que là l’administration pénitentiaire a transformé sa cellule en mitard en ajoutant une grille devant la porte. Il n’a pas de parloirs, les matons ont dissuadé l’aumônier de venir le voir en lui faisant croire qu’il était dangereux et qu’il s’en prendrait à lui en lui jetant de l’urine à travers la grille. La psychologue refuse d’intervenir au prétexte de conditions indignes et incompatibles avec l’exercice de ses fonctions. Le docteur, obligé de passer vérifier s’il est toujours vivant, se contente d’un « ça va » et repart. Il est privé de toute activité- depuis peu il peut refaire du sport mais sans que l’entraineur n’entre dans la cellule avec lui. Il est interdit de promenade le week-end sous prétexte que le chef de détention n’est pas là. Il est menotté et entravé, encadré par plusieurs surveillants armés de boucliers pour les rares mouvements qu’il fait en dehors de sa cellule, comme pour aller à la douche ; douche qui lui est aussi refusée le week-end. Les matons lui jettent sa gamelle à travers la grille comme à un chien. Lire la suite

Une Assemblée de Classe

30 Juin

Les commentateurs politiques se réjouissent que l’Assemblée Nationale issue des élections de juin marque un profond renouvellement de la représentation politique française. Tout est fait pour nous en convaincre à coup de portrait flatteur d’un jeune nouveau député souvent En Marche, certains diront En Arrière, ou au travers de statistiques censées prouver le formidable renouvellement démocratique que constitue cette 15eme assemblée de la Veme République. Aucun superlatif ne nous est épargné pour nous convaincre que le renouveau de la France est en marche.

Si nul ne conteste que cette assemblée est inédite à bien des égards dans l’histoire de la Ve République elle demeure une assemblée marquée par les dominations traditionnelles des élites françaises et cela malgré la séquence de dégagisme qui a marqué les élections de 2017.

Si aujourd’hui trois députés sur quatre n’étaient pas élus dans la précédente mandature, plus de de 320 des 577 membres de cette nouvelles Assemblée nationale disposaient tout de même d’un autre mandat à la date de leur élection, dont 223 qui sont en contradiction avec la loi sur le cumul des mandats. Pour un renouvellement de la classe politique: peut mieux faire.

Le mythe d’une assemblée issue de la société civile s’écroule, aussi vite qu’il est brandit par les communicants d’En Marche, dès lors que l’on regarde de plus près le profil des 400 députés nouvellement élus. Le journal Le Monde qui nous vend pourtant le renouvellement de la représentation politique et le bonheur macronien est obligé de reconnaître que « quinze (députés) avaient déjà siégé au Palais-Bourbon dans le passé, et près de 230 avaient déjà occupé d’autres mandats électifs, au niveau local ou dans d’autres assemblées. In fine, moins de 200 parlementaires arrivent à l’Assemblée vierges de toute expérience élective. (…) Tous ces néophytes ne sont pourtant pas étrangers à la politique. Parmi eux, une petite centaine a déjà occupé des postes proches du pouvoir politique, dans les ministères, les collectivités locales ou auprès d’élus, et une trentaine a déjà un membre de leur famille engagé en politique. »

Le monde est obligé de conclure « Ce qui relativise nettement l’idée d’une entrée en masse de la société civile dans le cénacle du pouvoir législatif ».

Le seul fait nouveau de cette assemblée est la féminisation  plus importante de l’assemblée (un peu plus de 39 %) et une certaine jeunesse des nouveaux entrants, mais qui ne parvient pas à masquer la filiation politique, social et raciale avec le vieux monde politique vieillissant qui transmet le pouvoir volontairement ou pas a ses semblables quand ce n’est pas à ses « héritiers ».

Le reste n’est qu’illusion, un vaste coup de communication et de promotion de la « démocratie libérale » pour laquelle il Lire la suite

En Marche contre l’Etat d’Urgence

29 Juin

 

Contre la reconduction de l’état d’urgence !

Contre l’instauration d’un état d’urgence permanent !

Pour nos droits et nos libertés !

L’état d’urgence, doit être renouvelé encore 6 mois par le gouvernement, en juillet. Or l’état d’urgence a largement démontré son inefficacité contre les attentats et a surtout été employé contre les mouvements sociaux (loi travail, COP 21, …), contre les musulman-e-s ou supposé-e-s l’être, contre les migrant-e-s et leurs soutiens, contre les habitant-e-s des quartiers populaires où les violences policière se sont multipliées, en toute impunité.

Encore le 8 mai, 69 militant-e-s ont été assignés à résidence pour leur interdire de se rendre à la manifestation du front social, car ils-elles avaient pris part à des manifestation contre la loi travail.

En même temps, le gouvernement Macron a présenté un projet de loi pour mettre en place un état d’exception permanent, introduisant dans le code pénal des mesures issues de l’état d’urgence. Ce projet de loi en instaurant des sanctions administratives permettant la privation de liberté ou la limitation à la liberté de circuler, banalise la rupture de l’état de droit et du principe de séparation des pouvoirs. Il est conçu pour  s’appliquer bien au delà de la lutte contre le terrorisme, comme l’état d’urgence, et sera bien évidemment durci à la prochaine alerte… comme les différentes lois répressives qui se sont succédées depuis 15 ans.

Cette fois, il prévoit la création de périmètres de sécurité sur la voie publique c’est à dire dans la rue, qui ne sont pas  limités dans la durée ni son emprise géographique (toujours au nom de la « menace terroriste »). Il donnera lieu à des fouilles de véhicules, de bagages et à des palpations par la police municipale ou des vigiles, devenant ainsi supplétifs de la police.

Il peut s’appliquer sur le périmètre d’une manifestation (comme en 2016), mais aussi sur toute la Guyane, tout Paris si besoin, ou tout un quartier populaire pour contrôler les habitants en permanence. Arbitraire, abus et colères seront les fruits de cette mesure conçue pour bâillonner le mouvement social qui s’annonce contre la destruction de la protection sociale, des droits des salariés ou face à l’urgence sociale. Lire la suite

Justice pour Adama Traoré – 1 an déja

28 Juin

Adama Traoré, jeune homme de 24 ans, est tué le 19 juillet 2016, le jour de son anniversaire, lors de son interpellation par des agents de la gendarmerie de Persan.
Lors de cette interpellation, alors qu’il n’oppose aucune résistance, il est maintenu au sol sous le poids de trois gendarmes qui le menottent. Il se plaint à de nombreuses reprises de ne plus pouvoir respirer et perd connaissance dans le véhicule. Une fois à la gendarmerie, il est laissé gisant au sol, encore menotté. Les pompiers ne parviendront pas à le réanimer. Ce sont, sans nul doute possible, les techniques d’interpellation, la clé d’étranglement et le plaquage ventral, qui l’ont tué. Des techniques à l’origine de nombreuses morts, et qui ce jour-là ont été utilisés contre lui.
Depuis ce soir, les autorités de la gendarmerie, la mairie de Beaumont-sur-Oise, les instances judiciaires ou encore le ministère de l’intérieur ont déployé un tissu de mensonges et on exercé toutes les pressions possibles afin d’entraver notre lutte pour la Justice et la Vérité pour Adama.

La mort d’Adama s’ajoute hélas à la longue liste des victimes des meurtres et des mutilations perpétrés par les forces de l’ordre. L’histoire de notre fils, frère et ami fait aujourd’hui écho à des centaines d’histoires ignorées ou méprisées par la justice. Le combat mené depuis 1 an à présent a permis de mettre en lumière de nombreux mensonges des institutions judiciaires et politiques. Cette lutte menée par la famille, les amis et les habitants de Beaumont-sur-Oise, Champagne, Persan, Bruyère et toutes les villes limitrophes a su être efficace et ce dès le lendemain de la mort d’Adama. Les circonstances de la mort d’Adama ont ainsi être pu clarifiées. Grâce à une contre-expertise demandée par la famille, il est désormais établi que l’asphyxie est la cause de sa mort. Lire la suite

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Tournoi de l’amitié pour Adama

27 Juin

Skalpel (Première Ligne) – RAP LIFE

26 Juin

« Le flow, la boulez à Z de Sick Jacken
La fluidité de Planet Asia sous heineken
Le vécu, la street life de Tragedy
La noirceur de Infamous M.O.B.B

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Tournoi pour Adama

26 Juin

La séance du dimanche : Punishment Park

25 Juin

Punishment Park est un film américain de Peter Watkins sorti en 1971. La guerre du Viêt Nam s’enlise. Face à la contestation accrue du mouvement pacifiste, le président Richard Nixon décrète l’état d’urgence. Militants des droits civiques, féministes, objecteurs de conscience, communistes, anarchistes sont arrêtés et conduits devant un tribunal exceptionnel populaire. Au terme d’une procédure accusatoire sommaire, ils sont condamnés à de lourdes peines pour atteinte à la sûreté de l’État. Cependant, ils ont le choix d’échanger leur peine contre un séjour à Punishment Park, un parc d’entraînement pour les policiers anti-émeutes et les militaires américains. Là, ils devront traverser le Lire la suite

Aïd Moubarak عيد مبارك

25 Juin

Bonne Fête de l’Aïd el Fitr à tout le monde (même à celles et eux qui n’y croient pas)

Un moment de fête à passer ensemble, c’est toujours ça de pris sur l’adversité !

Prenez soin de vous et de vos proches !

 

Livre du samedi : Identités et Cultures / Stuart Hall

24 Juin

Identités et cultures

Politiques des cultural studies

Stuart Hall

À l’heure où se développent en France les premiers cursus d’études culturelles inspirés des cultural studies anglophones et où les politiques de l’identité et des représentations suscitent un intérêt croissant, la publication de ce recueil de quatorze essais classiques du sociologue britannique Stuart Hall constitue un détour nécessaire par les origines multiples et complexes de ce champ de réflexion. Intellectuel de renom international, Stuart Hall nous livre ici une généalogie critique des cultural studies, de leurs fondements théoriques marxistes et gramsciens à leur redéfinition des notions de « culture » et de « populaire », en passant par Lire la suite