Archive | juin, 2018

La séance du dimanche : États africains, portiers de l’Europe

24 Juin

À coups de milliards versés par l’Union européenne, les États africains deviennent les nouveaux gardes-frontières du Vieux Continent. Cette vaste enquête menée dans douze pays explore les rouages et les conséquences humaines de cette politique européenne controversée, dont les exilés paient le prix fort.

L’Espagne a été la première à franchir le pas : face à l’afflux de migrants sur les côtes des Canaries, le pays a décidé de subventionner plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest afin qu’ils se chargent d’arrêter à leurs frontières les candidats à l’exil. L’Union européenne a emboîté le pas à l’Espagne, en conditionnant l’aide au développement à destination d’une vingtaine de pays africains à un renforcement de ces contrôles. Policiers et militaires européens sont parallèlement envoyés sur Lire la suite

le livre du samedi : Dans la toile du temps / Adrian Tchaikovsky

23 Juin

La Terre est au plus mal… Ses derniers habitants n’ont plus qu’un seul espoir : coloniser le «Monde de Kern», une planète lointaine, spécialement terraformée pour l’espèce humaine. Mais sur ce «monde vert» paradisiaque, tout ne s’est pas déroulé comme les scientifiques s’y attendaient. Une autre espèce que celle qui était prévue, aidée par un nanovirus, s’est parfaitement adaptée à ce nouvel environnement et elle n’a pas du tout l’intention de laisser sa place. Le choc de deux civilisations aussi différentes que possible semble inévitable. Qui seront donc les héritiers de l’ancienne Terre? Qui sortira vainqueur du piège tendu par la toile du temps?

« Elle se nomme Portia et elle chasse.

Elle mesure huit millimètres de long mais, dans son univers minuscule, elle est comparable à un tigre féroce et rusé. Comme pour toutes les vraies araignées — les aranéides —, son corps se compose de deux parties. Son abdomen renferme ses feuillets pulmonaires et ses intestins. Son céphalothorax est dominé par deux gros yeux dirigés vers l’avant, pour une meilleure vision binoculaire, et surmonté d’une paire de petites touffes comparables à des cornes. Des plaques de poils bruns et noirs sont disséminées sur son corps duveteux. Pour les prédateurs, elle ressemble davantage à une feuille morte qu’à une éventuelle victime.

Elle attend. Sous ses yeux extraordinaires, ses chélicères venimeuses sont flanquées de pattes-mâchoires : les pédipalpes tout blancs, qui évoquent une moustache frétillante. La science l’a baptisée Portia labiata, une modeste espèce d’araignées sauteuses comme il en existe beaucoup. Lire la suite

Flynt – Joga Bonito

19 Juin

« Marche Adama – 2 ans de lutte pour la justice »

18 Juin

 

« Marche Adama – 2 ans de lutte pour la justice » le 21 juillet 2018 à Beaumont-sur-Oise.

Nous vous attendons nombreux, pour marcher à nos cotés, soutenir la famille et exiger vérité et justice pour Adama Traoré.

– La journée commencera par une conférence de presse à 12h30 devant la mairie de Persan.

– Puis à 14h00 RDV à la sortie de la gare de Persan-Beaumont pour commencer la marche destination le quartier de Boyenval. Lire la suite

La séance du dimanche : Exodos / Fabien Guillermont

17 Juin

EXODOS retrace la vie et l’expérience des personnes à bord de l’Aquarius, un navire de sauvetage en mer Méditerranée, entre le 14 Septembre et le 6 Octobre 2016. Le 3 Octobre il effectua le sauvetage de 723 personnes à bord d’un petit bateau en bois à la dérive au large des côtes Libyennes. La mer en Lire la suite

Livre du samedi : La guerre des métaux rares / Guillaume Pitron

16 Juin

 

La guerre des métaux rares

La face cachée de la transition énergétique et numérique

Guillaume Pitron

En nous émancipant des énergies fossiles, nous sombrons en réalité dans une nouvelle dépendance : celle aux métaux rares. Graphite, cobalt, indium, platinoïdes, tungstène, terres rares… ces ressources sont devenues indispensables à notre nouvelle société écologique (voitures électriques, éoliennes, panneaux solaires) et numérique (elles se nichent dans nos smartphones, nos ordinateurs, tablettes et autre objets connectés de notre quotidien). Or les coûts environnementaux, économiques et géopolitiques de cette dépendance pourraient se révéler encore plus dramatiques que ceux qui nous lient au pétrole.

Dès lors, c’est une contre-histoire de la transition énergétique que ce livre raconte – le récit clandestin d’une odyssée technologique qui a tant promis, et les coulisses d’une quête généreuse, ambitieuse, qui a jusqu’à maintenant charrié des périls aussi colossaux que ceux qu’elle s’était donné pour mission de résoudre.

 

Extrait

« Longtemps, les hommes ont exploité les principaux métaux connus de tous : le fer, l’or, l’argent, le cuivre, le plomb, l’aluminium… Mais, dès les années 1970, ils ont commencé à tirer parti des fabuleuses propriétés magnétiques et chimiques d’une multitude de petits métaux rares contenus dans les roches terrestres dans des proportions bien moindres. Cette grande fratrie unit des cousins affublés de noms aux consonances énigmatiques : terres rares, graphite, vanadium, germanium, platinoïdes, tungstène, antimoine, béryllium, fluorine, rhénium, prométhium… Ces métaux rares forment un sous-ensemble cohérent d’une trentaine de matières premières dont le point commun est d’être souvent associées dans la nature aux métaux les plus abondants.

Comme tout ce qui s’extrait de la nature à doses infimes, les métaux rares sont des concentrés parés de fantastiques propriétés. Distiller une huile essentielle de fleur d’oranger est un processus long et fastidieux 5, mais le parfum et les pouvoirs thérapeutiques d’une seule goutte de cet élixir étonnent encore les chercheurs. Produire de la cocaïne au fin fond de la jungle colombienne n’est pas tâche plus aisée 6, mais les effets psychotropes d’un gramme de cette poudre vous dérèglent totalement un système nerveux central.

Or c’est pareil avec les métaux rares, très rares… Il faut purifier huit tonnes et demie de roche pour produire un kilo de vanadium, seize tonnes pour un kilo de cérium, cinquante tonnes pour l’équivalent en gallium, et le chiffre ahurissant de mille deux cents tonnes pour un malheureux kilo d’un métal encore plus rare, le lutécium 7 (consulter le tableau périodique des éléments, annexe 1). Le résultat, c’est en quelque sorte le « principe actif » de l’écorce terrestre : un agglomérat d’atomes surpuissants, ce que des milliards d’années d’évolution peuvent nous offrir de mieux. Une infime dose de ces métaux, une fois industrialisée, émet un champ magnétique capable de générer davantage d’énergie que la même quantité de charbon ou de pétrole. C’est là la clé du « capitalisme vert » : nous remplaçons des ressources qui rejettent des millions de milliards de tonnes de gaz carbonique par d’autres qui ne brûlent pas – et ne génèrent donc pas le moindre gramme de CO2.

Moins de pollution, mais beaucoup plus d’énergie dans le même temps. Ce n’est dès lors pas un hasard si l’un de ces éléments fut baptisé prométhium à sa découverte par le chimiste Charles Coryell dans les années 1940 8 : c’est Grace Marie, son épouse, qui en souffla l’appellation à son mari, après s’être inspirée du mythe grec de Prométhée. Avec l’aide de la déesse Athéna, le Titan s’était en effet introduit secrètement dans le domaine des dieux, l’Olympe, pour en dérober le feu sacré… et l’offrir aux hommes.

Et ce nom en dit long sur le pouvoir prométhéen que l’homme a acquis en maîtrisant les métaux rares. Tels des démiurges, nous en avons multiplié les usages dans deux domaines qui sont des piliers essentiels de la transition énergétique : les technologies que nous avons baptisées « vertes » et le numérique. Car, nous explique-t-on aujourd’hui, c’est de la convergence des green tech et de l’informatique que va naître un monde meilleur. Les premières (éoliennes, panneaux solaires, véhicules électriques), grâce aux métaux rares dont elles sont truffées, produisent une énergie décarbonée qui va transiter par des réseaux d’électricité dits « ultra-performants » qui permettent des économies d’énergie. Or ceux-ci sont pilotés par des technologies numériques, elles aussi farcies de tels métaux (consulter l’annexe 11 sur les principales utilisations industrielles des métaux rares). Lire la suite

O.P.A censuré par la mairie de Bordeaux !!

15 Juin

http://soutien-m.over-blog.com/

Lire la suite

#MarcheAdama 2 ans de lutte pour la Vérité et la Justice

14 Juin

[L’appel du 21 juillet par les Quartiers populaires à la mobilisation générale]

Le Comité Adama va se rendre dans plusieurs Quartiers pour faire l’appel du 21 juillet 2018 pour la #MarcheADAMA à Beaumont-sur-Oise.
Lire la suite

Barbès Blues au temps du couvre-feu (86) / Farid Taalba

13 Juin

Barbès Blues au temps du couvre-feu / épisode précédent

Le maître regarda Si Lbachir qui s’apprêta à lui remplir son assiette de terre cuite. A coups de généreuses cuillerées de bois, les petits blocs de grains de couscous à l’orge tombèrent en éclatant au fond de l’assiette creuse ; en s’amoncelant progressivement, ocrée et luisante de beurre, la graine recouvrit bientôt les motifs géométriques qui apparaissaient sur les bords comme le sable enfouissant les décors d’un palais antique ; elle fumait encore de vapeur qui s’envolait en volutes avant de disparaître par-delà la lueur tremblante des bougies. « Mais, contredit le maître non sans bouder son plaisir en humant avec délectation les parfums qui avaient fini d’attiser sa faim, la nourriture terrestre que nous allons entamer ne nous sera d’aucun recours dans l’autre monde. Les mets de dieu n’ont pas besoin de sel et de poivre ; et ils sont impérissables ! Mais nous n’en avons malheureusement pas la recette.

– Nous avons celle pour y parvenir, rappela Si Lbachir en arrosant le couscous d’un bouillon de poule aux pois cassé, mais là, il faut se lever de bonne heure pour ne pas se noyer dans le jus de nos vœux pieux.

– Alors commençons par manger, je présume ? Lire la suite

Commémoration « Lamine Dieng : 11 ans déjà ! » le 16 juin 2018 à Paris

12 Juin

Commémoration « Lamine Dieng : 11 ans déjà ! » le 16 juin 2018 à Paris

Commémoration du meurtre de Lamine Dieng, menotté et étouffé dans un fourgon de police le 17/06/2007 sous le poids de 4 policiers. 
Le 28 juin 2017, l’appareil judiciaire français a classé sans suite par un non lieu définitif de la cour de cassation, la mort de Lamine Dieng, par asphyxie mécanique due aux compressions thoraciques et crâniennes. 
Avec plaquage ventral et clé d’étranglement : techniques policières d’immobilisation qui tuent. 
Que faire lorsque l’appareil judiciaire nie la vérité et refuse de rendre la justice ? Lire la suite