Archive | octobre, 2018

FCK TRP

31 Oct

Trump c’est la guerre ! Manifestation contre la venue de Trump à Paris : https://www.facebook.com/events/1881094551966641/

FCK TRP : https://www.facebook.com/events/2164359333852419/

La logique du pourrissement / Joby Bernabé

30 Oct

La logique du pourrissement

Joby Bernabé

La logique du pourrissement
c’est le fruit mûr tombé foutu de n’avoir pas été cueilli
parce que l’homme n’avait pas prévu
voulu ou pu
connu ou su
parce que l’homme a trop attendu
ou peut-être tout bonnement
parce qu’il l’a parfaitement voulu et eu
si tant est que c’est l’homme qui veut. Lire la suite

DJ MUGGS x ROC MARCIANO – Aunt Bonnie

29 Oct

La séance du dimanche : Avec le sang des hommes, immersion dans un abattoir

28 Oct

Avec le sang des hommes, immersion dans un abattoir

Une immersion dans un abattoir, au plus près de ceux qui y travaillent au rythme de cadences infernales. Bien au-delà du débat sur la souffrance animale, le reflet rare et poignant d’un monde ouvrier prétendument disparu.

Dans un bruit assourdissant, ils assomment, saignent, découpent, désossent, répétant, toujours debout et jusqu’au vertige, les mêmes gestes avec précision. Dans cet abattoir moderne de Vitré, en Ille-et-Vilaine, où quelque 600 bovins et 1 200 agneaux sont débités chaque jour en un flux ininterrompu de crochets, les cadences sur les chaînes de travail interdisent la moindre erreur, sous peine d’accidents, qui s’avèrent fréquents. Précarité, pénibilité, douleurs physiques et morales : ces prolétaires invisibles, occultés et niés par la société de consommation, vieillissent prématurément, sans réel espoir d’évolution. Le temps d’une pause ou dans les vestiaires, ils disent leurs difficultés, leur métier déprécié et l’impossibilité d’en parler, même à des proches. Lire la suite

Livre du samedi – L’Inavouable : La France au Rwanda Broché/ Patrick de Saint-Exupéry –

27 Oct

Je vais vous rabaisser au rang d’homme. Ou vous élever, c’est selon. Je vais attraper votre main et nous allons partir. Quelque part, là-bas, il y a longtemps. En Afrique, la France se bat depuis cinquante ans pour conserver son empire. La décolonisation n’a pas été une rupture, juste une étape. Avec le temps, nos dirigeants ont simplement privilégié l’ombre, perfectionnant certaines techniques forgées durant les guerres coloniales : les opérations secrètes, l’enseignement de la  » guerre révolutionnaire « , cette doctrine de manipulation des foules… Lire la suite

L’Afro x Hors Cadres présentent « Par les Damné.e.s de la terre »

26 Oct

L’Afro x Hors Cadres présentent « Par les Damné.e.s de la terre »/ 28 octobre

« Par les damné.e.s de la terre » est une compilation de musiques engagées du temps des décolonisations et des luttes ouvrières, initiée par le rappeur Rocé, qui sort le 2 novembre.

 

« Nos Last Poets dont la France ne parle pas, nos histoires dont nous devons être nous-mêmes les archéologues »

 

PROGRAMME DE LA RELEASE PARTY

16h00 – 18h00 DISCUSSION SUIVIE D’UN ECHANGE AVEC LE PUBLIC Lire la suite

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C’NOUES WOMEN’S CUP

25 Oct

Barbès Blues au temps du couvre-feu (101) / Farid Taalba

24 Oct

Barbès Blues au temps du couvre-feu / épisode précédent

 

Francis serra la mâchoire. Les paroles du maître étaient sans doute vraies mais il ne pouvait se résoudre à cet inéluctable avenir : « A Bougie, rappelle-toi, on a été à l’école ensemble. On s’est toujours bien entendu. On a partagé le sel et le poivre comme tu dis ! Si cela a été valable pour nous, pourquoi cela ne le serait-il pas avec les autres ?! Avec le temps, ça pourrait changer…

– D’abord, si on a été à l’école ensemble, Youssef Bahouz et moi étions les seuls indigènes à la fréquenter. Ensuite, si on a partagé le sel et le poivre, on l’a partagé ensemble mais pas avec les autres qui ciraient les chaussures, vendaient des cigarettes ou des beignets, et que Youssef et moi retrouvions chaque soir après la classe pour leur faire la carte postale de notre journée passée en plein exotisme : à eux qui s’en revenaient d’une journée à suer le burnous plutôt que La Fontaine! Et dire qu’on s’était gardé de leur révéler qu’avec le même diplôme, toi et moi, nous n’aurions pas la même place ni le même salaire. Maintenant, pour ce qui est du temps, ça fait plus de cent ans qu’on espère que nos enfants usent enfin leurs fonds de culotte sur un banc de classe plutôt que sur un banc public. Oh, Francis, par respect pour toi, ne m’oblige pas à faire l’inventaire de tous les griefs d’une liste dont je n’ai pas besoin de te rappeler le détail. Et de quoi as-tu peur ? Des révoltes ? Tu sais pourtant bien comment on les mate ici. Et une fois l’ordre rétabli, comment on reprend le cours normal des choses et que chacun regagne sa place comme si rien n’était advenu. Jusqu’à la prochaine révolte ! Tu sais qu’elle couve toujours derrière les masques de la résignation et de l’impuissance qu’on se donne ou qu’on nous prête. S’il te plait, passons à la musique car, comme dit le proverbe : la bouche parle mais la force n’y est point. Et puis, et puis, on verra, profitons de ce moment présent qui nous échoit pour ne pas avoir à partager seulement les soucis qui nous restent… Allez, ne faisons pas attendre plus longtemps les amis qui se sont déplacé malgré la consigne ! ». Lire la suite

L’État tue, ses experts enterrent / RÉSISTONS ENSEMBLE / N°176 octobre – novembre 2018

23 Oct

 

L’État tue, ses experts enterrent

Deux ans après la mort d’Adama Traoré, l’expertise médicale rendue aux deux juges d’instruction innocente les gendarmes qui l’ont interpellé. Les quatre experts affirment qu’il n’y a aucun lien entre la mort par asphyxie constatée par la contre-expertise d’autopsie, et le plaquage ventral « sous le poids de 3 gendarmes » pratiqué sur Adama. Leur argument ? « son pronostic vital était engagé » AVANT même son interpellation. L’effort produit lors de sa course, la température élevée de ce jour de juillet, une déshydratation, associés à « une sarcoïdose stade 2 » ( maladie dont il aurait souffert sans même le savoir…) auraient « conduit à priver ses organes d’oxygène, ce qu’on appelle “une anoxie tissulaire” qui a abouti à sa mort ». Adama aurait déjà été en train de mourir… avant que trois gendarmes ne l’écrasent au sol sous leur poids !
En substituant ainsi « l’anoxie tissulaire » à l’asphyxie due à la compression thoracique du plaquage, les experts aux bottes de l’État substituent par un tour de passe-passe paré d’un discours pseudo scientifique, la nature à la police et c’est bien pratique quand le but est de laver cette dernière de toute responsabilité. Lire la suite

E.One (Première Ligne) « Nuit noire » [Traces de lutte 2]

22 Oct