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Cartographier les migrations

6 Août

 

Entretien avec le géographe/cartographe Philippe Rekacewicz qui voit dans les cartes des outils de déconstruction de préjugés mais également de manipulation.

Site de Philippe Rekacewicz : https://visionscarto.net/

Projet documentaire – Voix murées : Quotidiens de femmes en Palestine –

20 Avr

Mehdi, peux-tu nous parler de toi, nous expliquer ton parcours et comment tu en es arrivé à vouloir faire ce projet ?

La lutte contre le colonialisme et pour l’émancipation des peuples qui l’ont et le subissent, fait partie de mon héritage familial. Ma mère vient d’une famille communiste, son grand-père, mon arrière-grand-père donc était un militant au parti communiste. Juif polonais, né dans une famille engagée dans son pays d’origine, il a migré à travers l’Europe et s’est installé après un long périple dans le quartier de Belleville à Paris, il sera arrêté et déporté à Auschwitz dont il ne reviendra pas. Ses deux fils, mon grand-père et mon grand-oncle, ont également longtemps milité au sein du PCF et de fait ils ont toujours milité pour les causes anticoloniales. Ma mère m’a témoigné avoir vu revenir mon grand-père de la manifestation à Charonne pendant la guerre d’Algérie, la chemise ensanglantée. Aussi c’est tout naturellement nourrie par ses convictions que ma famille a toujours lutté contre les oppressions dans le monde et défendu la cause palestinienne. Quant à mon père, algérien, il s’est engagé très jeune en tant que moudjahidin, pour la révolution algérienne contre le colonialisme Français. Ghassan Kanafi disait « L’histoire du monde, c’est l’histoire des faibles qui combattent contre les forts. Des faibles, dont la cause est juste, qui combattent les forts qui utilisent leur force pour exploiter les faibles. » Cette histoire c’est aussi celle de ma famille. Lire la suite

Entretien avec Ismaël Métis / partie 1 – La Construction de l’Album

12 Jan

Entretien avec le collectif « Vies Volées » / Radio La Locale

31 Juil

Entretien avec Ramata Dieng et Greg, du collectif « Vies Volées »

Il y a 10 ans, le 17 juin 2007, Lamine Dieng est tué par la police en pleine rue dans le 20ème arrondissement de Paname.
Depuis, ses proches et plus particulièrement sa sœur Ramata se battent pour la vérité et la justice. Ils ont fondé le collectif « Vies Volées » qui lutte contre l’immunité policière et tâche de soutenir les proches de victimes de crimes policiers. Lire la suite

Émission radio Quartiers Libres : Lettre à Adama avec Assa Traoré

6 Juin

Rencontre avec Khaled Barakat

5 Nov

 

Rencontre avec Khaled Barakat, écrivain et militant de la gauche palestinienne

Interview de Khaled Barakat, coordinateur de la campagne Free Ahmad Saadat, réalisée par l’OCML Voie Prolétarienne en octobre 2016.
▶️ Où en est la campagne pour la libération de Georges Abdallah en Palestine ?
▶️ Quel est l’état d’esprit du peuple palestinien ? Qu’est-ce qui explique ce qui est appelé la « Troisième Intifada » ?
▶️ Cela signifie t’il que le peuple palestinien est de plus en plus deçu de l’Autorité Palestinienne ?
▶️ Que répondez-vous à ce qui cherchent à nous convaincre que dans l’Etat d’Israël il y aurait des mauvais occupants d’un côté et le bon sionisme de gauche de l’autre ?
▶️ La lutte du peuple kurde est-elle une source d’espoir pour vous ?
▶️ Quels sont les objectifs du Front Populaire à court et moyen terme dans le contexte actuel ?

Interview Fik’s Niavo

30 Mai

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Ton album s’appelle ‘jeune vétéran 2.0”. Les Vétérans ont toujours une histoire a raconter c’est quoi celle du rappeur Fik’s Niavo ?

J’ai grandi aux Ulis dans le 91, je suis issu d’une famille nombreuse d’origine Congolaise (RDC). La musique a toujours été présente a la maison. Mes parents étaient fans de rumba congolaise et de musique africaine en général; tandis que mes sœurs et frères aînés m’ont fait découvrir très tôt la black music américaine comme Prince, Michael Jackson, Sade … Bien évidemment cette époque-là baignait dans le top 50 et là, ça ne me parle pas du tout, à part Balavoine Gainsbourg et Renaud (avant qu’il embrasse un flic a l’époque où il cherchait encore son flingue). En France, il n’y avait rien qui nous ressemblait médiatiquement parlant jusqu’à ce qu’arrive le rap US. Le déclic, il s’est fait très jeune en trois temps. Le premier c’est quand j’ai vu le clip « the message » de Grand Master Flash, le clip était sous titré en jaune et je me souviens avoir demandé à mon père de me lire ce qui était écrit et il a rigolé. Il avait pas envie que le môme que j’étais comprenne tout ça. Le deuxième déclic celui-là est négatif c’est la vision de « I need love » de LL cool J, tout me gène dans ce clip. Il est avec plein de meufs c‘est trop mielleux, ça ne me parle pas du tout. De plus dans ce titre je n’accroche ni au flow ni aux rimes et j’imagine qu’il ne raconte rien d’intéressant. C’est presque 10 ans après que je vais redécouvrir ce morceau et vaguement l’apprécier. Puis il y a le 3ème déclic qui est celui qui est décisif pour moi c’est Public Enemy. Et là, je retrouve les sensation de « the message », et là je me dis c’est ça que j’aime, c’est quand dans les flow ou dans les clips je ressens une rage. C’est l’époque où je débarque aux Ulis (après Fresnes, Massy et Palaiseau). J’ai 8 ans et il était pas rare de croiser des toxicos dans le quartier, des cadavres de bécanes volées sur le chemin de l’école. Socialement, là, on est dans le dur. Ça va être compliqué d’intégrer cette nouvelle vie, avec les problématiques inhérentes aux grandes banlieues. Foot de rue, police, camarades de jeu: va falloir trouver ses marques. Quand le Hip Hop arrive, je sens un point commun entre la vie que les ricains décrivent et la galère de notre quotidien, même si dans les faits il y a pas de comparaison possible. Le ghetto américain c’est Lire la suite

« Historias Comunes » / Entretien avec Rebeca Lane

5 Mai

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Entretien avec Elsa Lefort

13 Fév

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Elsa, peux-tu nous dire ce qu’il en est de ta situation.

Pour bien comprendre ma situation il faut comprendre ce qui se joue au delà de ce qui arrive aujourd’hui à notre famille. Notre histoire et la séparation qu’on nous impose aujourd’hui n’est pas une calamité qui nous tombe dessus par hasard, ce qui nous arrive est malheureusement le quotidien de nombreux couples dit « mixtes » dans le Jérusalem occupé et relève de choix politiques mis en œuvre par l’état d’Israël pour s’assurer une majorité démographique a Jérusalem. Pour résumer ma situation : je vis à Jérusalem depuis avril 2014, je suis mariée avec Salah Hamouri, Franco-Palestinien (résident de Jérusalem). Je possède un visa valide jusqu’en octobre 2016, mais après quelques jours passés en France, j’ai été refoulée en arrivant à l’aéroport de Tel Aviv et expulsée vers Paris, après deux jours de prison. J’étais alors enceinte de six mois et demi.

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Peux- tu nous expliquer ce qui se joue pour vous comme couple « mixte » a Jérusalem ?

La vie d’un couple « mixte » composé d’un-e Jérusalémite Palestinien-e et d’un-e étranger-e ou d’un-e Palestinien-ne de Cisjordanie ou réfugié-e à l’étranger se heurte à la réalité de l’occupation de la Palestine. Le choix d’un conjoint en Palestine est comme partout une histoire intime mais comme dans toutes les zones ou l’injustice règne, le choix d’un-e conjoint-e se confronte forcement aux violences symboliques et physiques qui sont le pain quotidien du peuple palestinien. C’est Lire la suite

Entretien avec Salah Hamouri : Ceux qui luttent savent !

29 Sep

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Salah, ton nom et ton visage sont connus en France de nombreux militants et sympathisants de la cause palestinienne. Pourtant, au-delà de ton incarcération et de ta libération, peu de gens ici connaissent ton parcours.

C’est vrai, en France mon histoire est souvent réduite à ma condamnation, à 7 années de prison et à la campagne de mobilisation pour ma libération.

Pourtant, j’ai été incarcéré 3 fois. Je suis entré en prison pour la première fois à l’âge de 16 ans pour 6 mois de détention. J’ai été remis en prison à 19 ans pour 5 mois de détention administrative. Je suis sorti en juillet 2004 et en mars 2005 j’ai été incarcéré cette fois ci pour 7 ans. Ces incarcérations peuvent paraitre surprenantes dans un parcours militant en Europe mais c’est une trajectoire banale pour un jeune Palestinien qui a grandi durant la seconde Intifada.

Peux-tu nous raconter comment les événements se sont enchainés pour toi ?

J’ai quinze ans quand débute la seconde Intifada. Comme de nombreux jeunes Palestiniens, je participe aux actions et aux manifestations contre l’occupation. J’y participe plus avec mon cœur qu’avec ma tête. C’est le sentiment d’injustice qui domine et qui me pousse à m’engager et à participer à l’Intifada. Comme beaucoup à cette époque, la mort des martyrs me marque : l’opération de résistance de Wafa Idriss sera pour moi, parmi d’autres, un acte important qui me poussera à m’engager d’avantage. En 2000, je suis blessé par balle lors d’une manifestation. En 2001, je suis incarcéré une première fois pour 5 mois, pour des tags appelant à la résistance populaire et pour avoir collé des affiches sur les murs de mon école. En 2004, alors que je suis étudiant à Bethleem, je suis incarcéré une deuxième fois suite à une perquisition dans un logement que je partageais avec Lire la suite