Le 19 juillet 2016, à Beaumont-sur-Oise, Adama Traoré est dans la rue. Des gendarmes décident de le contrôler. Il n’a pas ses papiers sur lui. Lassé des contrôles à répétition, il ne veut pas être emmené à la gendarmerie: il court. Les gendarmes le rattrapent et l’immobilisent en se mettant à trois sur lui. Ils l’asphyxient – et Adama Traoré meurt, le jour de ses 24 ans.
« Le combat Adama, ce n’est pas seulement le combat de la famille Traoré. La mort de mon frère est représentative d’un grand malaise en France qui ne va pas. Mon frère est mort sous le poids de trois gendarmes et d’un système : il est mort parce qu’il s’appelait Adama Traoré, parce qu’il était Noir, parce qu’il habitait dans un quartier populaire. Il est mort à cause de tout ce que l’État et la société ont construit autour des quartiers populaires et de ces garçons. Et c’est tout cela que nous voulons changer. Lire la suite