La bonne version

2 Mai

D’après les médias aux ordres, 30 manifestants auraient attaqué l’hôpital de la Pitié Salpêtrière le 1er mai 2019, le millier de personnes qui était nassé boulevard de l’hôpital peut témoigner que celles et ceux qui sont entrés dans la cours de l’hôpital puis pour la petite dizaine qui sont montés sur l’escalier menant a l’intérieur de l’hôpital ne l’ont fait que pour se protéger des gaz lacrymogène et de la sauvagerie des forces de l’ordre.

Pourquoi attaquer un hôpital ? Pourquoi ne pas accuser les manifestants de vouloir tuer des patients tant qu’on y est ?

Le récit médiatique et politique de cet événement est juste risible et tous les journalistes et hommes politiques de droite comme de gauche qui surjouent leur indignation devant ce mensonge d’état nous montrent bien dans quel camp ils se trouvent. Ce récit gouvernemental a une double fonction la première il permet de criminaliser et condamner moralement un peu plus le mouvement de contestation auquel il doit faire face et cela lui permet de faire comme si son maintient de l’ordre violent avait fonctionné. Aux journalistes fainéants :  plusieurs centaines de mètres plus haut que l’hôpital  qui n’a jamais été attaqué, il y a eu par contre un commissariat qui a été attaqué, malgré les prédateurs en uniformes de Castagner … Mais c’est vrai raconter cette attaque, cela ne colle pas avec le récit d’un maintient de l’ordre où tout est sous contrôle. Et c’est pour se dégager de cette attaque que les force l’ordre ont utilisé comme d’habitude sans discernement des centaines de grenades lacrymogène et autres balles de LBD que la foule pacifique, qui était en aval du commissariat, a du se réfugier dans l’hôpital. Voila l‘histoire simple d’un mensonge d’état relayé par tout une cohorte de journalistes au ordres.

Pourquoi des gens s’enfuient et cherche refuge y compris dans une salle de réanimation d’hôpital ? Voila la seule question à se poser et sa réponse est évidente: ils fuient comme fuyaient Zyed et Bouna, ils fuient comme fuyait Adama Traoré, ils fuient une police violente et barbare.

D’après les médias et la préfecture, il n’y a eu que 24 blessés légers hier….
Tout cela serait risible si des militant.e.s mais aussi des innocent.e.s n’étaient pas mutilé.e.s à chaque mobilisation par la police française.
Depuis quelques jours une information qui circule à la marge dans les grands médias nous apprend qu’une jeune fille de 19 ans qui sortait de son travail le 8 décembre 2018, il y a donc 6 mois, a eu droit à une rencontre avec ces vaillantes force de l’ordre. Elle n’était ni militante, ni manifestante, juste une jeune femme lambda qui sort de son travail. Voila le visage du maintient de l’ordre de la République et voila pourquoi une trentaine de manifestants se sont réfugiés dans une salle de réanimation. Le reste c’est de la communication gouvernementale reprise en boucle par tout ce que le système politique et médiatique compte de zélés collaborateurs.