Le 27 Mai dernier, François Hollande prononçait un discours d’une platitude apolitique pitoyable devant le cercueil de quatre résistants, dont l’entrée au Panthéon n’a pour but que d’apporter un vague ancrage historique symbolique à la gestion capitaliste du gouvernement Valls. Un comble lorsque l’on observe avec quel enthousiasme le françoishollandisme finissant sape systématiquement le programme du Conseil National de la Résistance. D’une inauguration l’autre : le 20 Novembre 1937, un autre ministre d’un gouvernement assez différent prononçait lui aussi un discours devant des cercueils eux aussi très symboliques. Un discours légèrement plus politique…
En novembre 1937, García Oliver était ministre de la justice du gouvernement républicain espagnol en guerre. Un ministre anarchiste, recherché quelques années auparavant pour vol à main armé, assassinat et complot contre l’État, ce qui l’avait obligé, lui et ses camarades du groupe Los Solidarios, Buenaventura Durruti, Francisco Ascaso, Juan García Oliver, Alejandro Ascaso, Gregorio Jover et Ricardo Sanz, à s’exiler en France, au Mexique, à Cuba puis en Argentine, où ils n’avaient d’ailleurs pas cessé leurs activités illégalistes, au contraire, puisqu’ils s’étaient occupés de piller consciencieusement les banques pour Lire la suite