Archive | décembre, 2015
Image

Brisons le silence / samedi 9 janvier

31 Déc

Brisons le silence

Ajaccio, les pompiers, les pyromanes et les incendiaires

30 Déc

Inflammable

Depuis le 25 décembre, il est difficile d’ouvrir un journal, d’allumer la télé ou la radio sans entendre des bruits alarmants sur la situation d’Ajaccio, une meute hurlante de Corses décérébrés hurlant des « on va refaire le Bataclan à l’envers », « on va vous crucifier » et autres amabilités à l’attention des populations d’origine maghrébine, elles-mêmes souvent corses depuis deux ou trois générations vivant dans un quartier populaire sur les hauteurs de la ville. Bref des tentatives hypermédiatisées de pogroms racistes et islamophobes (une salle de prière a été saccagée, des Corans ont été brûlés).

Les faits

Une bande de crétins désœuvrés des Jardins de l’Empereur d’Ajaccio ont cru malin de s’inscrire au jeu télévisé du quartier qui allume le plus bel incendie de Noël. Un jeu téhèfunhesque on ne peu plus hexagonal, lancé il y a des années, sans doute pour meubler le jité entre un reportage sur la plus belle bûche glacée et l’ouverture des cadeaux dans la famille Machin. Une pincée de barbares de banlieues au 20h, ça permet d’apprécier encore plus son petit intérieur douillet : c’est pas ma bagnole qui crame, je reprendrais bien un peu de dinde aux marrons. Dans le scénario, il y a aussi le traditionnel caillassage des Lire la suite

Pas de Justice , Pas de Paix

29 Déc

Communiqué de presse

Lundi 14 décembre 2015, à Pantin, dans le quartier Auger, Zahra Kraiker, 45 ans, mère de famille de 4 enfants et travailleuse sociale à la mairie de Paris, rentre de son travail aux alentours de 14 H 45.

Approchant de son domicile, elle aperçoit son fils Bilal, 18 ans, à genoux et hurlant de douleurs. Elle apprend ainsi de sa bouche que, suite à un contrôle d’identité, il vient de subir un passage à tabac et que les policiers l’ont abandonné sans soins sur le bitume. Touché aux testicules, sa mère le conduit aussitôt à l’hôpital pour qu’il puisse être hospitalisé d’urgence. Les examens médicaux révèlent l’écrasement d’un testicule avec formation d’un hématome, suite à un violent coup de genoux porté par un des policiers. Il est alors hospitalisé et opéré sur le champ dans la nuit du 14 au 15, à 3 heures du matin.

Le mardi 15 décembre, à sa sortie de l’hôpital à 18 heures, et comme le permet la loi, Bilal se rend avec ses parents pour porter plainte au commissariat de Pantin dont sont issus les policiers incriminés. Ils essuient un refus d’enregistrer la plainte et se voient forcés d’aller porter plainte dans un commissariat du 19ème arrondissement. Lire la suite

Kinto Sol : 43 Butakas

28 Déc

Séance du dimanche. Adrien Marquet, de Jaurès à Pétain. Les dérives d’une ambition

27 Déc


L’amnésie en politique est mauvaise conseillère. On aurait aimé finir une année 2015 déjà lourde sur une note plus légère, mais les dernières nouvelles du front incitent plutôt à ne pas baisser la garde face à un pouvoir en pleine dérive. On entend depuis l’instauration de l’état d’urgence et les mesures pétainistes que l’actuel gouvernement veut faire graver dans la constitution que Hollande et Valls trahiraient (ce qui reste) du socialisme. Rien n’est plus faux. Valls, Hollande, Cazeneuve, Urvoas, Le Guen et tous les cloportes rampants qui assurent le service après-vente du virage fasciste mou du gouvernement s’inscrivent dans une tradition du socialisme français qui n’a jamais disparu : le néo-socialisme. Cette forme de socialisme de gouvernement, fondée sur un capitalisme tempéré et un autoritarisme clair et franc a donné lieu en juillet 1933, lors du 30e congrès de la SFIO, à une scission d’une vingtaine de députés appelés à une brillante carrière au début de la décennie suivante, autour d’Adrien Marquet et de Marcel Déat en particulier. Le fondateur du Parti néo-socialiste en 1935, Adrien Marquet, une sorte de Julien Dray d’avant-guerre ayant évolué de l’extrême-gauche socialiste vers une position autoritariste fondée sur un abandon du marxisme et appuyé sur le tryptique « ordre, autorité, nation ». Il proposait ni plus ni moins que de « prendre le fascisme de vitesse » : l’idée était de mettre en application une forme de socialisme autoritaire et corporatiste proche du modèle fasciste italien, ce qu’il faisait dans sa bonne ville de Bordeaux, dont il avait gagné la mairie à gauche tout en s’y maintenant grâce à la droite et l’extrême-droite jusqu’en…1944. En clair : faire la politique de l’extrême droite pour lui barrer la route et maintenir son petit pouvoir personnel. Exactement ce que font les pitoyables émules des néo-socialistes actuellement au pouvoir. On rappellera donc, juste pour mémoire, que les principaux leaders néo-socialistes Marquet et Déat ont fini cadres zélés de la collaboration avec l’occupant nazi et qu’ils ont couvert avec l’enthousiasme des convertis toutes les saloperies antisémites de Vichy. Marquet, maire docile dans la Gironde du préfet Papon  est même ministre de l’intérieur du gouvernement Pétain-Laval en 1940, alors que Déat dirige le RNP, ultra-collaborationniste. Valls, Hollande et consorts ont de beaux jours devant eux si la boutique Le Pen arrive un jour à s’incruster à Lire la suite

Livre du samedi: Paris n’est pas une ile déserte / Zeina Abirached

26 Déc

Suivez le récit en 30 planches de la série inédite Paris n’est pas une île déserte de Zeina Abirached sur l’immigration d’une libanaise à Paris.

Zeina Abirached est née et a grandi à Beyrouth. A 23 ans elle s’installe à Paris et se lance dans la bande dessinée.

Quelques planches de cette artiste qui tente de retranscrire l’expérience de sa migration:

 

couv_za_0

 

ok05

 

ok06

 

ok12

Lire la suite

Joyeux Noël !

25 Déc

Joyeux Noël à tout le monde : celles et ceux qui croient ou pas.

Il fait étrangement doux, le climat semble vraiment se réchauffer et la crise sévit toujours: une occasion de se retrouver et de partager un peu à manger, passer du temps avec celles et ceux qu’on aime est le seul luxe dont on ne puisse se passer.

Un moment de fête à passer ensemble, c’est toujours ça de pris sur l’adversité !

Valls et Hollande ont décidé de paver la voie du Front National vers le pouvoir en arrangeant la constitution et en votant des lois qui valident le fond idéologique de la droite radicale. En ces temps de trahison et de renoncement politique, la première chose à faire c’est d’être solidaire. Aujourd’hui de nombreuses personnes qui ne fêtent pas Noël et qu’on désigne comme de mauvais « français » vont partager un repas et un moment en distribuant à manger à celles et ceux qui sont le plus en détresse. Une pensée pour celles et ceux qui ont décidé de ne pas être en famille ce soir mais qui ont choisi d’être auprès de ceux qui n’ont plus rien. C’est la solidarité concrète qui nous réunit, pas des traditions vides de sens.

Paix sur terre aux personnes de bonne volonté !

L’équipe de Quartiers Libres vous passe le Salam !

Fik’s Niavo : Bilan 2015

24 Déc

Clash Dieudonné / Soral : le téléphone pleure

23 Déc

L’enregistrement audio qui tourne sur le Net depuis quelques jours et qui met à nu la relation entre Soral et Dieudo vient confirmer ce que nous avons été nombreux à annoncer et à décrire sur le fonctionnement de ces deux entrepreneurs. Malgré leur capacité à raconter les pires âneries, droits dans leurs bottes, les deux compères vont avoir du mal à nous expliquer que c’est un coup du Mossad : « derrière chaque interlocuteur téléphonique, il y a un sioniste » ?

frères de quenelle
L’écoute de cette bande son téléphonique, où Dieudo dégoise son mépris pour Soral et sa cour, ramène l’union sacrée des deux leaders du « front de la foi » luttant contre Satan et ses légions de francs-maçons pédocriminels et ses hordes de voyous « américano-resalafisés-talmudistes » à ce quelle est concrètement : un simple slogan de vente à destination un public avide de consommer des produits dérivés de la « dissidence ».
On aurait du mal à compter les vidéos qui pullulent sur le Net dans lesquelles les deux compères plastronnent depuis 2005 en se revendiquant héritiers de la « Résistance » tout en jouant sur le registre idéologique et les codes de la kommandantur : « notre honneur s’appelle fidélité ». Les mensonges les plus énormes sont comme les quenelles, ils se dégonflent une fois à découvert.
Retour brutal au réel. « Dieudo et Soral », d’après Dieudo lui-même, n’est ni une amitié sincère, ni un compagnonnage militant. En somme pas une résistance authentique, juste un slogan publicitaire, du marketing.

dieudonné_soral_complicité
Aujourd’hui, l’union sacrée y est décrite comme un simple partenariat d’affaires, sans aucune convergence idéologique.
Alain, tes histoires d’argent finissent toujours mal. Après Cardet, c’est au tour de Dieudo de te lâcher.
On pourrait presque en rire en Lire la suite

Barbès Blues au temps du couvre-feu (partie 26) Farid Taalba

23 Déc

Kabylie

Barbès Blues au temps du couvre-feu (épisode précédent)

En chuchotant pour ne pas rompre l’élocution claire du vieil homme, intrigué, Madjid remit en selle le maître : « Ce matin, lorsque je me suis levé, j’ai tout de suite remarqué qu’il n’y avait pas de lumière dans votre chambre. J’ai pensé que vous dormiez encore, j’ai craint que vous ne ratiez votre train. Je vous ai d’abord appelé, vous n’avez pas répondu. Alors, au bout de plusieurs appels sans réponse, pris de panique, je suis entré dans votre chambre. Mais vous n’étiez plus là et je vous retrouve à Maison-Blanche comme par magie. Comment avez-vous fait ? Que vous est-il arrivé ?

– Hier soir, déclara nostalgiquement Si Mohand Arezki qui tournait la tête de plaisir en fermant les yeux, tu nous as régalés de ta belle voix.

– Comment ça je vous ai régalés de ma belle voix, se défendit Madjid d’un ton qui se voulait amusant mais que trahissait l’étonnement outragé de son regard, vous avez dû rêver ? Ou alors c’est trop d’honneur que je ne mérite pas.

– Aaah, chantonna Si Arezki, je ne te comprends que trop de ne pas entendre le chant de ta propre voix. C’est ainsi lorsqu’on se trouve sous l’emprise d’un charme qui te tient prisonnier hors du monde.

– Admettons-le, feignit alors Madjid pour ne pas avoir à déballer ses préoccupations matrimoniales, mais tout cela ne me dit pas comment vous vous êtes retrouvé à Maison-Blanche.

– Oh, s’amusa Si Arezki, tu as d’abord entonné un chant de fête. Tu étais enthousiaste, le rythme était si endiablé que tu as fini par entrer en transe. Déchaîné, transfiguré, tu es soudain tombé, inanimé. Tu venais ainsi d’écourter notre soirée. Bou Chlaghem t’a alors transporté sur son dos jusqu’à ta chambre.

– Je veux bien y croire, insinua Madjid, mais parce que j’étais sous le charme des pipes que vous m’avez cordialement invité à fumer. ». Lire la suite