NOUS ACCUSONS !
Ce qui s’est passé le vendredi 12 juillet à l’arrière du Panthéon, à Paris, contre des personnes à tous égards non violentes et sans défense, contre les sans-papiers des « Gilets Noirs », ce sont choses dont le déroulement ne s’improvise pas. Aucune « bavure », aucun « dérapage » ou « dérive » là-dedans. Il y avait une volonté politique précise, violente, une volonté despotique de nuire et porter atteinte, causer du tort, l’« accident ». Ainsi qu’il est dit dans un témoignage ci-après, une « provocation délibérée » : visant à produire les effets de l’« état de désordre » propre à justifier, à « nécessiter » (maquiller en « nécessité » d’État, de fonction publique) un assaut militaire punitif. Assaut pour faire mal et faire peur : pour ôter toute envie future de se manifester aux plus faibles et démunis parmi les faibles et démunis de chez nous, parmi les « locataires de la rue », futurs « morts de rue » : les migrants sans-papiers. Visant à renchérir sur la détresse de leur situation humaine et sociale : traités non en hommes, en femmes, mais en choses viles, en sujets « illégaux », en êtres animalisés, « au-dessous des bêtes » (premier témoignage), par les pilleurs de vie humaine. Lire la suite