Séance du dimanche. René Vautier, cinéaste franc-tireur / L’Algérie en flammes

11 Jan

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Dernier hommage à René Vautier, mort dimanche dernier. Nous proposons ici deux extraits de documentaires qui reviennent sur la trajectoire du réalisateur résistant, suivi de son premier documentaire, tourné en pleine Guerre d’Algérie, du côté de l’AL.N., « L’Algérie en flammes ». Il faisait partie de cette génération d’intellectuels et d’artistes français dont l’engagement en politique s’est fait en grande partie contre l’impérialisme français et pour la libération des peuples du Tiers-Monde. La même génération que celle des caricaturistes qui ont fondé la lignée Hara-Kiri / Charlie Hebdo :  Siné (qui a soutenu activement le FLN), mais aussi Cabu, Wolinski et Honoré, assassinés mercredi dernier par les forces ultra-réactionnaires de Daech, Al Qaida et consorts. Quel que soit le désaccord profond qui a pu nous opposer à Charlie Hebdo ces dernières années, en raison de leur aveuglement laïcard, et de leur alignement de fait sur la stigmatisation des classes populaires, il est important de ne pas se tromper d’ennemis et, malheureusement, la réalité vient de nous rappeler brutalement l’existence d’une ligne de front absolue, à l’intérieur de laquelle on peut avoir des discussions, mêmes violentes, sans perdre de vue qu’on combat quand même, malgré tout, dans le même sens.
A lire les réactions de dégoût des survivants de Charlie Hebdo face à l’unanimisme abject qui fonde la marche d' »union nationale » –avec comme guest stars des fascistes avérés tels Avigdor Lieberman ou Victor Orban –, on se dit que les nihilistes pathétiques de cette semaine ont atteint leur but. Ils ont d’ailleurs rejoint, au ranking du terrorisme au sens strict du terme en France, l’OAS, ceux-là mêmes qui avaient juré la mort des Vautier et compagnie.


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  1. Séance du dimanche. O.AS., l’histoire interdite. | quartierslibres - 15 mars 2015

    […] de Gaulle. La manœuvre est claire : ils veulent effacer par une action institutionnelle la mémoire des luttes. Ménard et les nostalgiques du bon vieux temps des colonies comptent sur l’oubli pour […]

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