Black Mirror 16 : James Brown, le premier B.Boy

24 Août

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« James Brown, le premier B.Boy »

 

Cette semaine, on entame une série consacrée à James Brown, l’artiste le plus samplé de tous les temps. Celui qu’on présente souvent comme « l’inventeur de la Funk » aura couru toute sa vie après le groove parfait, en ramenant la soul à son expression la plus pure : le rythme, au service duquel devaient se mettre tous les instruments. Beaucoup pensent que le Hip Hop lui doit tout.

 

Gamin de la rue arrivé au sommet, MC avant l’heure, papa du break, capitaliste noir… les mômes du ghetto des années 1970 ont poussé en l’adulant, et ont fini par injecter son œuvre dans les samplers, par scratcher ses cris orgasmiques sur des platines détournées de leur usage premier et par copier ses pas de danse surnaturels. Des champs de coton d’Augusta aux podiums de Harlem, on va tâcher en quelques épisodes de raconter son histoire, loin de la légende, de saisir ses fulgurances et ses contradictions. Le « génie » de James Brown, c’est de s’être imprégné de la rue, les deux pieds scotchés au trottoirs des ghettos qui l’ont vu grandir. Il a su restituer la rage et l’allégresse qui les animent dans sa musique, en s’entourant des chanteuses et des musiciens les plus talentueux, qu’il dirigeait comme une armée quitte à finir désespérément seul, après avoir tout sacrifié sur l’autel du son et de la gloire.

 

Dans ce premier épisode, on évoque son influence majeure sur le rap. On y écoute quelques-uns de ses samples les plus marquants, notamment l’incroyable « Funky Drummer », quelques mesures de batterie qui ont changé la face de la musique populaire. « Gimme the drummer some ! »

 

Émission : http://www.mediafire.com/listen/bzqd5i1uqq0lk1p/BCK_MIR_S.02_EP.15_JAMES_B..mp3

 

 

Black Mirror, émission hiphop

En partant du sample, élément de base du hip hop, Black Mirror essaye de remonter le cours de l’histoire, de retourner aux racines d’une musique qui a commencé par regarder vers son passé pour aller de l’avant. Et cette histoire est avant tout une histoire sociale, celle du peuple Noir aux USA, déporté d’Afrique, réduit à l’esclavage pendant des siècles, puis soumis à la ségrégation, aux lois Jim Crow, au lynchage. De la plantation au ghetto, de l’esclavage légal à l’esclavage salarié. C’est aussi l’histoire d’un soulèvement, des révoltes d’esclaves aux émeutes de Watts, des églises noires au Black Panther Party, du blues aux block-parties.

Chaque semaine, un épisode thématique de deux heures : les work songs, les spirituals, Stagger Lee, Watts 1965, Los Angeles 1992, le rap indépendant, les femcees, Lino… On y écoute beaucoup de musique, on y apprend deux ou trois trucs, on y partage l’amour de cette culture. Black Mirror, c’est aussi un blog avec plein d’infos, des vidéos, et où on retrouve toutes les émissions en podcast ainsi que les playlists téléchargeables : www.blackmir.blogspot.com

 

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