Made in America : Studio Praxis, pour une poignée de dollars

10 Juin

Dans la foulée de « Stop le contrôle au faciès ! », Tara Dickman, Sihame Assbague, Ladji Réal et Nabil Berbour ont fondé Studio Praxis, qui se présente comme « un organisme de conseil et de formation fondé par quatre trentenaires aux talents aussi variés que complémentaires » et dont la mission est « d’accompagner des actions et acteurs favorisant l’inclusion, la justice et l’égalité. » . Ce style très volontaire, à la limite du teaser pour une série made in USA, est un marqueur que l’on retrouve dans toutes les actions et tous les produits déclinés par Studio Praxis, toujours dans une ambiance entertainment: « S’inspirant du modèle de l’Actors’ Studio développé dans les années 50 pour une nouvelle génération d’acteurs qui, grâce à « la méthode » de Stanislavski, est devenue celle des Légendes de Hollywood, les fondateurs de Studio Praxis ont imaginé un « Action Studio », où différents acteurs de terrain peuvent se rencontrer, échanger, se former, et tester leurs campagnes suivant la méthode du community organizing de Saul Alinsky. »

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Dans cet univers, la frontière entre bizness et militantisme apparaît toujours très ténue. Lorsque l’on interroge Studio Praxis sur la porosité de cette frontière, Ladji Réal justifie et raisonne ainsi :

« A Studio Praxis, on fait de l’empowerment individuel, collectif et politique et cela favorise l’émergence de nouvelles têtes, de nouveaux mouvements, etc… qui s’émancipent de toutes les étiquettes, tutelles et assignations traditionnelles, et on est bien conscient que cela interroge, voire perturbe. »

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Dans les faits, Studio Praxis propose des formations et des interventions plus ou moins « militantes », contre rémunération directe ou indirecte. Les activités de Studio Praxis, et donc les rémunérations de ses fondateurs, peuvent être financées de façon indirecte par des réserves parlementaires d’élus, des subventions d’institutions publiques ou des donations de fondations. Studio Praxis peut aussi facturer directement ses prestations à des associations ou collectivités. La liste des bailleurs de fonds de Studio Praxis contient ainsi des parlementaires, des collectivités locales, mais aussi les sempiternels financeurs d’outre Atlantique (Ambassade des USA et ONG) qui sillonnent nos quartiers populaires depuis 20 ans.

L’arrivée de ces méthodes made in USA a accéléré le développement des carrières politiques dans nos quartiers en mode « House of Cards ». Tous ceux et celles qui ont travaillé avec Studio Praxis ne sont pas à classer dans cette catégorie des opportunistes de nos quartiers populaires, mais cette capacité à réduire l’action politique à de simples techniques de marketing a ouvert la porte à de nombreuses dérives.

L’exemple de Bobigny est utile pour comprendre le rôle que jouent ces structures dans la fabrication d’une offre politique au sein de nos quartiers. Studio Praxis entend être un incubateur d’acteurs sociaux pour bouleverser le rapport de force dans les quartiers populaires et y tendre vers plus de justice sociale et d’égalité.

À Bobigny, bien en amont des élections municipales de 2014, les fondateurs de Studio Praxis ont été très présents au contact d’associations locales et de militants associatifs qui étaient en opposition ouverte ou larvée avec la mairie PCF de l’époque. Une liste pilotée par Lagarde et l’UDI a su utiliser les frictions entre une partie des acteurs des quartiers populaires de Bobigny et la direction communiste de la ville. Un texte d’une militante du PIR, explique bien ce qui s’est joué dans cette ville. Depuis, la ville est gérée dans une ambiance pesante, avec comme faits marquants entre autre la plainte d’une élue de la majorité municipale contre ses colistiers, et une tentative d’assassinat sur responsable politique de la mairie.

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Si la gestion passée de la municipalité PCF était très loin d’être exemplaire vis à vis des quartiers populaires, c’est un euphémisme de dire qu’on n’a pas changé pour plus d’égalité et de justice à Bobigny.

Ladji Réal, fondateur de Studio Praxis, a participé à la campagne victorieuse de la droite à Bobigny. Interrogé sur son rôle, il le minimise et explique : « Nous avons été attentifs et avons observé le travail de nos leaders, sans s’engager dans l’une de ces campagnes. ».

Ladji Réal était pourtant régulièrement présent sur le terrain durant les quinze derniers jours de la campagne. Avec sa caméra, il se présentait comme journaliste indépendant. La rumeur lui attribue la réalisation du film de propagande montrant un prétendu militant communiste tenir des propos islamophobes. On sait désormais que le militant communiste en question n’en était pas un, comme l’a démontré l’Union des Associations Musulmanes de Seine-Saint-Denis. Le seul lien avec le communisme, fut-il municipal, de cet habitant de Bobigny manifestement islamophobe c’est d’habiter cité Karl Marx.

Interrogé sur cette histoire, Ladji Réal explique : « Le 1er tour de l’élection à Bobigny a fait que j’ai décidé de faire un reportage sur l’entre-deux-tours. Lors de ce reportage où j’ai suivi la campagne des deux camps et ou j’ai interviewé les deux camps, les deux candidats ainsi que la population, j’ai assisté et filmé des scènes surréalistes telles que l’altercation à laquelle vous faite référence : c’est la jeune femme insultée dans cette vidéo qui, voulant porter plainte, m’a demandé les rushs en question. C’est ainsi que cette vidéo s’est retrouvée partout sur le net avant même que je ne finisse mon reportage. Et bien sûr qu’il ne s’agit absolument pas d’une mise en scène. Cet homme est bien un militant communiste et un soutien de la municipalité sortante. Ça fait 10 ans que je fais des films sur la banlieue, ce genre de procédé fallacieux n’est pas dans mes pratiques. J’ai encore tous les rushs en ma possession, surtout que c’est moi qui ai dû intervenir pour éviter à cet homme de se faire frapper par des jeunes passants outrés d’entendre ses propos. N’assumant naturellement pas les propos de ce dernier, il a été préféré par certains communistes de crier à la mise en scène plutôt que désavouer ce militant islamophobe. ». Au regard de la réponse de Ladji Réal et des faits, en particulier concernant l’identité du prétendu « militant du PCF », chacun peut se faire une idée du rôle du fondateur de Studio Praxis dans cette histoire.

L’intervention de Studio Praxis à Bobigny ne s’est par ailleurs pas limitée à la campagne électorale. Une fois la ville dirigée par l’UDI, Studio Praxis a pu travailler sur de nombreux dossiers que lui a confiés la nouvelle équipe municipale.

« Ahahahaahaha

Pour une poignée de dollars, connard

Que ferais-tu pour une poignée de dollars, connard ?

Tu sais ce que je ferais pour une poignée de dollars, connard

J’te braque même pour du toc »

Cerise sur le gâteau de l’empowerment, Studio Praxis a travaillé sur la communication de crise la ville de Bobigny suite à la plainte déposée par Sabrina Saidi, alors adjointe chargée de la petite enfance. Au terme de cette plainte, Christian Bartholmé et Kianoush Moghadam sont condamnés pour « violences en réunion » au préjudice de Sabrina Saidi, pourtant élue sur la même liste qu’eux. Studio Praxis assure alors, contre rémunération, le service après-vente. Pour aider la municipalité UDI à gérer cette crise interne, Studio Praxis produit un rapport en trois parties. La première partie décrypte et analyse l’affaire, la deuxième revient sur les actions de crise qui ont été mises en œuvre et la troisième préconise « de faire éclore les grandes potentialités de l’équipe municipale ».

« Que ferais-tu pour une poignée de dollars, connard

Il sera peut-être trop tard quand tu le sauras, connard »

Et pour faire éclore les dites potentialités, Studio Praxis va, histoire de prendre encore un billet, organiser des formations pour les élus rattachés à la majorité UDI de la ville. Formations qui seront assurées, entre autres, par Sihame Assbague, porte-parole de « Stop le contrôle aux faciès ». On notera que ce sont ces mêmes élus de Bobigny qui viennent d’acter la création une police municipale armée en juin 2016. Interrogée sur sa présence au côté de cette équipe municipale, Sihame Assbague explique : « Je n’ai pas fait de formation mais une mission ponctuelle d’aide sur la communication. Ça a duré une semaine je crois, à l’été 2014, et ce n’était pas à l’adresse des élus UDI mais des élus indépendants ayant fait alliance avec l’UDI. La nuance est importante ».

jc_lagarde_police

Reste que la conclusion de cette belle aventure politique à Bobigny, en termes « militants de quartier », n’est pas glorieuse : on peut contribuer à l’instrumentalisation de l’islamophobie pour faire basculer une commune de gauche dans les mains de l’UDI et accompagner des acteurs de quartiers en mode « house of cards » dans une ville. Le tout c’est de le faire avec le « swag ».

Dès qu’un acteur de quartier a des ambitions électorales, Studio Praxis est disposé à l’aider à gagner un siège. Les équipes de jeunes trentenaires sachant « faire le choix de la stratégie au service de valeurs », en offrant « des talents audacieux aux références plurielles » pour « contribuer au renforcement d’une communauté éthique et responsable » ne sont jamais loin.

À force de travailler avec la droite (surtout), la gauche (un peu) et le centre (c’est à dire encore la droite), de monter les uns contre les autres et de prendre son billet au passage comme Clint Eastwood dans «Pour une poignée de dollars », cela finit par générer quelques tensions. Les fondateurs de Studio Praxis deviennent alors des spécialistes du grand écart. Dans le 9-3, de St Ouen en passant par Bobigny à force de promettre aux uns ce que l’on vend aux autres tout en contribuant à l’élection de majorités politiques qui sont souvent à l’opposé des valeurs politiques que l’on proclame le reste de l’année dans les milieux militants il faut pour rester sur ces appuis une formidable souplesse des adducteurs. Assumer autant de contradictions, cela finit souvent mal dans nos quartiers.

Depuis peu, deux des fondateurs de Studio Praxis, Nabil BerBour et Sihame Assbague, en sont déjà sortis discrètement. « Ça doit bientôt faire un an que je ne travaille plus du tout avec Studio Praxis et n’en suis plus membre. Je suis partie pour diverses raisons, l’une d’elles étant que je voulais faire d’autres choses », explique Sihame Assbague.

Ces autres choses ont donné lieu à une métamorphose qui n’a pas manqué de surprendre. En décembre 2015, Sihame Assbague acceptait encore une invitation au domicile privé de Najat Vallaud-Belkacem. Aujourd’hui, elle est devenue un des fers de lance médiatique de la radicalité des luttes, ce qui l’expose aux critiques acerbes et souvent malhonnêtes de ceux qu’elle fréquentait il y en encore quelques mois. Le comble, c’est quand Madame la Ministre, qui invitait encore il y a 6 mois Sihame chez elle, nous offre cette sortie en parlant du camp d’été décolonial qu’organise Sihame : « Au bout de ce chemin-là, il n’y a que le repli sur soi, la division communautaire et le chacun chez soi »

Les voyages forment la jeunesse. Najat Vallaud-Belkacem a choisi de prendre le bon wagon des opportunités et est devenue Ministre.

Les voyages forment la jeunesse. Najat Vallaud-Belkacem a choisi de prendre le bon wagon des opportunités et est devenue Ministre.

Interrogée sur sa présence à ce diner chez Najat, Sihame explique : « J’avoue avoir été plutôt réticente au début, mais après en avoir parlé à plusieurs militants avec lesquels je travaille, je me suis dit qu’au pire j’aurais perdu du temps et qu’au mieux, ça pouvait être l’occasion de mesurer en direct le degré de déconnexion de ceux qui nous gouvernent. Entre temps, il y a eu les attentats de novembre et ce qui devait être une discussion sur l’école (et, de mon point de vue, le racisme qui la structure) s’est transformé en guet-apens sur l’islam, les quartiers, le salafisme, etc… Mon erreur a été de ne pas m’interroger sur qui serait présent à ce dîner, pour quelles raisons et quels discours seraient portés. Or, ça m’aurait sans doute éviter de me retrouver prise dans un débat hors-sol puis accusée de faire le « jeu des terroristes » par des participants qui ont attaqué mes liens avec des associations antiracistes, notamment celles luttant contre l’islamophobie, et mes positionnements politiques tenus lors du dîner mais aussi plus généralement. Enfin bref, en vrai, ce fut un peu un non-événement. Si je peux tout à fait comprendre que ça interroge, il faut aussi se poser les bonnes questions. Est-ce que les propos que j’ai tenus lors de ce dîner diffèrent de ceux que je tiens quotidiennement ? Non, du tout. Est-ce que j’en ai tiré quelque chose ? Absolument pas et je crois que la meilleure réponse à cela est l’attaque frontale de Najat Vallaud-Belkacem sur le camp d’été décolonial et les tentatives actuelles pour le faire annuler. Est-ce que je le referais du coup ? Non, non plus, même si je dois avouer que ça a été une illustration intéressante de la manière dont le pouvoir utilise les positions de certains descendant-e-s de l’immigration postcoloniale pour conforter et légitimer ses réflexions et politiques publiques…».

Cette confrontation au pouvoir aura donc servi d’expérience a celle qui en sortant de ses études a travaillé comme collaboratrice de Pascal Cherki, Maire et député PS du XIVème arrondissement de Paris.

Si, légitiment, le parcours de Sihame peut interroger, il n’en reste pas moins qu’elle inscrit aujourd’hui son engagement dans d’autres directions : « Je suis de plus en plus convaincue et déterminée à construire une force politique collective autonome hors du système. Cela étant dit, il me semble essentiel de préciser deux choses. Premièrement, penser que quand les leaders de nos communautés se mettent au service du système ça ne sert pas nos causes, ça ne veut pas dire qu’il faille rejeter en bloc la notion de leadership dans nos quartiers. Quand je forme des “leaders” de terrain à telle ou telle méthode, je ne le fais pas pour qu’ils aillent renforcer le système (et ce n’est d’ailleurs pas ce qu’ils font) mais pour qu’ils viennent renforcer nos luttes. On peut avoir une discussion après sur l’opportunité d’avoir des leaders ou pas…mais je pense que vu notre Histoire et vu les dégâts psychologiques sérieux et profonds qu’ont causés des décennies de hagra, l’identification à des rôles modèles, à des militant-e-s divers mais impliqués peut être bénéfique. À condition qu’on évite la personnalisation des luttes évidemment et qu’au contraire, on veille à ce que des figures des luttes de l’immigration et des quartiers populaires émergent un peu partout. Deuxièmement, je fais une différence entre mes positionnements politiques et ceux des autres, notamment parmi celles et ceux qui me ressemblent…Ce n’est pas parce que je travaille avec des groupes qui ont choisi l’autonomie politique que je vais cracher sur ceux qui pensent nécessaire de faire des alliances et ou de s’engager ici ou là. Chacun ses manières de lutter, chacun son rythme, chacun ses choix. La rupture se fait sur le fond, pas sur la forme…surtout quand on peut créer des alliances. »

In fine, au-delà du parcours des fondateurs de Studio Praxis, que certains prennent leur distance avec la structure ou non, cela ne doit pas cacher l’impasse de ce type d’approche. Ce modèle de fonctionnement n’est ni bénévole ni militant, ces acteurs en tirent une rémunération qui provient du partage du gâteau des financements déversés sur les quartiers populaires et qui se fait via des réserves parlementaires, des institutions ou des exécutifs locaux. Tout cela ressemble à un remake du temps de SOS Racisme, où nombreux étaient celles et ceux qui faisaient le grand écart entre le quartier, les Maison des Potes et les Ministères afin de s’assurer des financements et d’améliorer leur quotidien sur le dos des luttes des quartiers populaires. Mécaniquement, cette proximité et cette dépendance aux fonds publics et privés permet à certains élus de s’acheter ici et là quelques «représentant-e-s » aux couleurs locales de nos quartiers. En contrepartie, cela fait tourner un organisme de formation qui rapporte de l’argent à ces fondateurs et qui distribue des miettes en faisant croquer ici et là des « associés » sur des formations ou des plans dans le giron des collectivités locales que Studio Praxis a contribué à faire élire. Ce système de redistribution autour de Studio Praxis crée un vaste réseau d’associés composé d’acteurs de nos quartiers populaires qui pour certain(e)s peuvent être des militant(e)s sincères, mais il développe aussi de profondes inimités entre concurrents sur le secteur de la formation et de l’empowerment dans nos quartiers.

« Les gens t’aiment tant que t’es rentable

T’es réputé mais peu fréquentable

T’étouffe car la vie que tu mènes, t’étrangle

Tu deviens ouf, tu connais la loi du boomerang

T’es dans l’attente de celui qui ne frappe pas mais entre

On dit que tu pèses pourtant tu vis la peur au ventre

Pas étonnant y’a pas que les flics que tu as sur le dos

Peux tu dénombrer le nombre de type qui voudrait ta peau ?

T’a vu, tes ennemies tu es incapable de les dissocier de tes amis

Car en fait t’as pas d’amis, juste des associés

T’es entouré de gens et rarement seul

Mais surprenant la façon dont tu te sens seul »

Le développement de ces structures commerciales et les guerres larvées qu’elles se livrent pour devenir « la référence » sur nos quartiers ne sont possibles que parce que les luttes contre le racisme, les violences policières et le sexisme sont trop souvent déconnectées de la lutte pour la mise en place d’une alternative au capitalisme. Il n’est donc pas étonnant que le pire surgisse de ce clair-obscur, surtout lorsqu’il s’agit de reproduire le système qui génère ces fléaux en lui donnant juste un coup de maquillage à la sauce auto-entrepreneuriat, communication et empowerment made in USA.

Parfois, pour faire bonne figure dans un contexte d’injustices économiques et sociales, le mot « anticapitalisme » est lâché. Lorsque la colère sociale monte, l’envie de se montrer anticapitaliste peut revenir à la mode. On imite alors les postures des mouvements révolutionnaires qui nous ont précédés et qui ont été écrasés dans le sang. C’est commode, il n’y a plus guère d’ayant-droits pour venir dénoncer l’imposture. N’importe qui peut aujourd’hui se présenter comme un Black Panther sans jamais faire référence au socialisme. On peut se réclamer d’Assata Olugbala Shakur et aller manger le soir à l’Ambassade des USA, pays dont celle-ci s’est pourtant enfuie pour vivre à Cuba. Un petit coup de « swag », poing levé en mode Panther, et ça repart. Un tweet suffit (presque).

Les encodeurs de cette disquette de la réussite militante sont nombreux et leurs profils variés. Leur point commun réside toujours dans le mélange des genres et dans l’avidité dont ils font preuve dès qu’il s’agit de gratter un billet par-ci ou un strapontin par-là.

Du reste, si un tel marécage existe, c’est aussi de notre responsabilité. Nous sommes dans un contexte de régression politique généralisée dont nous n’arrivons pas à sortir. Il est incontestable que le « made in USA » a gagné la bataille des idées. Ses thématiques ont gagné partout. Une fraction des nôtres, désabusée par les échecs et trahisons de la gauche, fatiguée du théâtre d’ombres de forces politiques vidées de toute représentativité et vivant en vase clos, veut et cherche ainsi des réponses à ses problèmes. C’est bien parce qu’un public est demandeur de telles « formations » que Studio Praxis peut exister. Ces illusionnistes nous servent sur un plateau le monde rêvé des séries américaines de conquête du pouvoir, avec le swag des nouvelles générations.

La France a toujours eu du retard par rapport aux States. A défaut du « changement maintenant », grâce à ces structures du « made in america » on aura peut-être Obama dix ans après les USA.

« Et le sheitan ricane dans l’ombre car il mène la danse

J’le savais mais j’ai foncé la tête baissée

Pas le temps de penser, t’es-tu déjà retrouvé avec l’envie de tout défoncer

Me demander ce que je ferais pour une poignée de dollars

C’est demander à Chirac ce qu’il ferait pour conserver le pouvoir »

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