Lors de son procès en 1987, alors qu’il risque la réclusion criminelle à perpétuité (et pas quelques jours dont on peut s’acquitter en payant 600 euros d’amende), Georges Ibrahim Abdallah montre que militer c’est assumer ses actes.
Il montre ce qui le distingue de ses accusateurs.
Il n’agit pas avec duplicité sous prétexte que les autorités qui le jugent sont de mauvaise foi et sont parties prenante dans l’affaire.
Voici un extrait de sa déclaration au tribunal:
« Je suis ici, Messieurs, pour vous demander simplement de bien vouloir laver vos mains maculées de notre sang et du sang de nos mômes, avant de prétendre nous juger, car celui qui accepte de fouler aux pieds le sang de vingt-cinq mille morts tombés au Liban lors de l’invasion impérialo-sioniste de 1982 ne peut qu’être le complice direct de Reagan et de Begin dans leur guerre d’extermination contre notre peuple. »
Cela fait 30 ans qu’il est incarcéré. Trente années de lutte durant lesquelles il n’a pas renié ses positions.
Militer, ce n’est pas faire le pitre ou faire de l’ironie devant un juge quand on a cherché la condamnation à force de provocations orales.
Militer, c’est faire des choix politiques et les assumer.
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