Mathias Cardet, violence verbale

26 Sep

Quand une personne explique qu’elle n’a jamais dit une chose et cela en contradiction avec des écrits portant sa signature : soit elle n’assume pas et ment, soit elle n’a pas écrit le ou les livres en question et ment en prétendant en être l’auteur.
Quand c’est récurrent sur plusieurs ouvrages, cela devient problématique. Comment croire une telle personne ?

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C’est ce qui arrive à Mathias Cardet. Dans son premier livre Hooliblack, il conte toute une série d’histoires : il aurait participé de près ou de loin à des événements historiques des tribunes parisiennes.
De près lorsqu’il affirme être la personne poignardée lors du match Juventus – PSG ; d’un peu plus loin lorsqu’il fait état de sa présence et de son activité lors d’un Lille – PSG resté mythique pour ses affrontements entre supporters.
Il explique aussi que les groupes de la tribune Auteuil ont été créés artificiellement par SOS Racisme et Skyrock et Canal + et qu’il a participé durant des années à des « fights » dans des hangars avec les membres des Karsud (un des groupes d’Ultras d’Auteuil, des « vrais » selon Cardet car venant de la tribune Boulogne). Du name-dropping et une reconstitution historique à l’arrache pour s’approprier une histoire dont les acteurs ne peuvent et ne veulent pas revendiquer les faits marquants parce qu’ils tomberaient sous le coup de la loi.

Ce récit est aujourd’hui difficile à assumer pour Mathias Cardet, au regard des événements de juillet 2014, de ses déclarations de cet été, ainsi que de celles de supporters du PSG qui expliquent qu’il n’est pas celui qu’il prétend être.

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On est donc en droit de s’interroger sur le livre « témoignage », publié par le même Mathias Cardet. Soit il s’agit d’un récit inventé de toutes pièces et son auteur ment ; soit Mathias Cardet n’a jamais écrit une chose pareille et donc le livre n’est pas de lui.
Si le livre a été écrit par une autre personne, Alain Soral par exemple, Mathias Cardet va tôt ou tard devoir assumer les balivernes racontées sous son nom pour faire du fric. La tentative de donner corps aux théories fumeuses d’Alain Soral, déjà distillées dans Hooliblack et L’effroyable imposture du rap, apparaît dès lors impossible. On a pu constater cet été l’échec de cette entreprise.

Dans le livre Hooliblack, Mathias Cardet expose son passé violent de hooligan. Cette violence, gage d’authenticité, est censée faire de lui un « expert ». Sa crédibilité repose sur ce vécu.
Une lecture de l’ouvrage montre cependant à quel point la violence de Mathias Cardet est avant tout verbale et tournée contre les gens avec qui il a vécu, et en premier lieu sa famille. Il est ainsi ouvertement méprisant envers sa mère :

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Il est également plus qu’insultant envers ses cinq sœurs, décrites comme des filles sales et aux mœurs légères.
Il explique que sa famille l’appelle « le Français », parce qu’il est né en France. Ses sœurs sont décrites comme jalouses de cette nationalité et ne pensent qu’à coucher pour réussir.

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Le point culminant du grotesque est le récit de la scène (à laquelle il n’a pas assisté) d’une de ses sœurs couchant avec les « Red Warriors » dans leur « camionnette ».

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C’est à croire qu’en plus d’avoir vécu les moments les plus durs des Tribunes, Mathias Cardet était au courant de tout ce qui se passait à l’époque dans les bandes parisiennes. C’est du Soral tout craché, sauf que Cardet a cinq sœurs à haïr et non une.
Contrairement à Alain Soral fils de notaire, Mathias Cardet a une famille nombreuse comme souvent dans les quartiers. Il délivre une explication de cet état de fait, en page 106 du livre, c’est « la bite de nos darons » qui fait beaucoup d’enfants. Pour Cardet, les hommes font les enfants tout seuls.

Mathias Cardet se dépeint aussi comme un nationaliste français qui connaît la doctrine. Né en 1975, il sait déjà à 13 ans (en 1988) que Jean-Marie Le Pen est trop libéral pour se revendiquer du nationalisme.

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Pour un adolescent, en voilà une analyse politique. C’est sans doute cela qui l’a ensuite amené à faire une partie de sa tournée promotionnelle sur Radio Courtoisie. Là encore, on peut se demander qui a écrit ce genre de choses qui semblent tout droit sortir de l’Abécédaire d’Alain Soral.

De la même manière, il fait un copier/coller du livre de Soral en déblatérant que les ouvriers français sont trahis par leurs collègues immigrés. Les OS régulièrement lâchés par leurs collègues « français » tout au long des années 70 et 80 apprécieront la perfidie du propos de Cardet « le Français ». Sa violence est ainsi dirigée contre son père et les autres pères du quartier.

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Mathias Cardet affirme depuis le mois de juillet 2014 qu’il n’a rien à voir avec le FN et qu’il méprise cette formation politique. Pour autant, il en diffuse les poncifs. « Son » livre est d’ailleurs dédicacé aux « identitaires » et aux « patriotes ».

Mathias Cardet se revendique comme « apolitique » et soutient dans ses récentes vidéos qu’il ne comprend pas ce qui se passe en Palestine. Pour autant, dans ses livres et ses conférences, il justifie ses allégations à grand renfort d’analyses politiques aussi complexes que bancales.

Mathias Cardet s’est présenté lors de ses premières apparitions médiatiques comme un soldat de l’ombre, nourri à l’ultraviolence. Il n’a cessé de le répéter dans ses interviews face cachée et dans ses livres. Il indique ainsi apprécier le guerrier blanc Roger Holleindre et les hommes qui se tapent en règle générale.

Il est en réalité le fantassin idéal de la cause soralienne : noir, hooligan, nationaliste français jusqu’au trognon et sachant reconnaître les perfidies des juifs qui pourrissent le monde en divisant les « goys ».
En janvier 2014, dans sa vidéo « chez Cardet », le visage encore masqué, il traite ses opposants de « trompettes ». Il dit qu’il a des armes et qu’il est prêt à mourir pour une juste cause, celle du nationalisme et de la lutte contre le pouvoir des juifs, incarnée par Alain Soral (« l’homme qui a des couilles »). Il prétend même pouvoir éliminer physiquement n’importe quel de ses contradicteurs.

Dans son entretien de l’été 2014 aux militants de l’Agence Info Libre (des gens persuadés que tout ce qui n’appartient pas à leur mouvance est contrôlé depuis Tel Aviv), la capuche de Mathias Cardet s’est transformée en visage.

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Celui du bon «Tom Tom ». Thomas Nlend : un brave père de famille usé par un engagement militant d’à peine quelques semaines et devenu soudainement respectueux des lois.
On passe du « All Cops Are Bastards » des hooligans au « All Cops Are Friends » d’Alain Soral. Les «  corps constitués » deviennent des forces amies car garantes des valeurs de la France. Cardet le hooligan fait place à l’oncle Tom Tom qui n’aime pas les « racailles ».
On passe d’un engagement antisioniste véhément à la compréhension et à la légitimation de l’existence de la LDJ.
Mathias Cardet était prêt à en découdre par tous les moyens nécessaires ; Thomas Nlend ne sait plus trop pourquoi il faudrait se battre.

Son ancien anonymat doit cruellement lui manquer. Aujourd’hui, il est désigné comme un membre quelconque de la Gaza Firm par ses leaders, qui démentent ainsi son passé glorieux des tribunes.
Dès lors, soit il a menti en écrivant son livre, soit il a menti en prétendant l’avoir écrit.
Il doit lui être difficile de croiser le regard de ses sœurs et de sa mère avec les horreurs qu’il a écrites sur elles. C’est sans doute à cela que servait son anonymat : ne pas avoir à assumer les propos orduriers qu’il a tenus sur ses proches…

Ce qui ne ment pas aujourd’hui, en revanche, c’est sa situation piteuse. Son visage et son ton montrent à quel point il lui est difficile de croire encore un peu dans ce qu’il tente de nous vendre.
L’escroquerie est un travail sérieux, et il y a des moments difficiles dans lesquels on n’arrive plus à faire le job.

Tout cela s’explique sans doute par le fait que ce qu’il a essayé de vendre à travers des livres et des conférences payantes ne fonctionne pas et que tout le monde peut s’en rendre compte.
Les délires soraliens ne fonctionnent qu’avec des « si », dans des conversations de bar se tenant sur Facebook.

A ce stade, une chose mérite d’être relevée dans la dégringolade de Mathias Cardet. A travers ses conférences et ses écrits, il mène une guerre pour les blancs et faites par quelques noirs – à l’instar de ce qu’il raconte lui-même sur la guerre du Viet Nam dans « son » second livre.
Défendre les intérêts des nationalistes français quand on est noir, c’est se retrouver dans une position délicate. C’est trahir les siens au profit de militants racistes, pour un peu d’oseille et une petite renommée. Mais cela oblige aussi à s’exposer, parce que le rôle que réservent les nationalistes aux supplétifs est toujours celui de s’en prendre directement aux gens qui leur ressemblent et d’aller au front.

Cardet transpire

La guerre contre-insurrectionnelle menée sur le plan culturel par Alain Soral met systématiquement les supplétifs de la cause dans une situation difficile.
Les plus exposés aux critiques et à une éventuelle répression de la mouvance soralienne sont les « noirs » : Dieudonné Mbala Mbala, Kémi Séba et, enfin, Mathias Cardet.

On peut expliquer cela de deux manières :
La première, c’est que les supplétifs sont ceux que la mouvance envoie le plus loin dans la provocation pour dynamiter les tabous de la société française. Ils servent à déminer le terrain, et c’est risqué. Rien de nouveau dans le fait qu’on envoie toujours les troupes coloniales au feu quand il y a peu de chance de survie. Quand on fait de la provocation, il faut s’attendre à un retour de flamme. Une fois le feu essuyé par ses troupes, Alain Soral peut paraître plus mesuré ou citer ce qui a fait condamner son sbire.

La seconde, c’est que les supplétifs en question sont les seuls à avoir tenté d’organiser des événements publics ou des actions sur le terrain, en termes d’activités militantes ou de réunions de personnes. Et ils ont payé cash cette implication.
Quand on vend du rêve, mieux vaut ne pas faire dans le concret.
Alain Soral, lui, a bien compris cela et se borne pour l’instant à animer sa PME fan-club.

Les multiples provocations de Dieudonné, après lui avoir conféré une aura de rebelle, sont en train de lui coûter cher. Il semble miser tout de même sur le fait que le FN puisse arriver au pouvoir et l’aider pour « services rendus ». Il a aussi un matelas financier pour amortir sa chute en cas de problème.
Kemi Seba a été contraint de s’exiler au Sénégal pour continuer à mener une vie confortable et surtout échapper à une peine de prison qui lui pendait au nez depuis 2011. Il travaille toujours en partenariat avec Alain Soral qui diffuse sa parole.
Mathias Cardet, lui, a tenté de faire du buzz pour E&R lors des manifestations de soutien à la Résistance palestinienne. Cependant, cela a très vite tourné court. De capo hooligan ultraviolent et nationaliste, il a muté en père de famille raisonnable et consensuel qui ne comprend rien et désormais gêné d’être relayé par Alain Soral qui a « le SIDA médiatique« . L’éternel retour du concret.

Quand le mensonge prend l’ascenseur, la vérité prend l’escalier. Elle met plus de temps, mais elle finit toujours par arriver.
Concernant Mathias Cardet/Thomas Nlend, il semble que la vérité soit parvenue à son palier.

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