La séance du dimanche : Le capitalisme

6 Déc

On est pleine exploitation capitaliste d’un choc : l’après 13 novembre 2015 en France montre à quel point il est possible de faire passer tout et n’importe quoi auprès d’une population en état de sidération. Profitant de la stupeur, les libertés individuelles sont annulées et  les industries privées de l’armement et du « sécuritaire » tournent à plein régime. La vieille rengaine capitaliste « achète au son du canon et revend au son du clairon » prend une tournure particulière depuis que notre gouvernement a décrété que « nous » étions en guerre. Si pour beaucoup de gens la notion d’appartenance à une même nation en guerre contre la barbarie a du mal à passer, en revanche le discours sur un horizon économique indépassable, celui de la société basée sur le capitalisme, fait consensus.

Le capitalisme c’est quoi au juste? Sur quoi ça repose, comment ça fonctionne?

Aujourd’hui le simple fait de poser ces questions, remettre en cause « la dette » ou placer les USA en tête dans les impérialismes les plus agressifs revient à être assimilé à un « complotiste » par des « intellectuels » ou des politiciens qui ont abandonné toute ambition de faire autre chose du monde qu’un vaste marché. Il n’y a pas d’alternative, et toute critique ou hypothèse de changement ne peut être que le fruit de gens « confus » ou « paranoïaques ».
Les meilleurs alliés des défenseurs du pouvoir économique et politique en place sont des marchands maquillés en activistes politiques qui exploitent un filon lucratif de vente par internet : racisme et inculture politique transformés en mode de consommation.

Durant des années on nous a vendu dans les médias le capitalisme comme étant indissociablement lié à la liberté et la démocratie. Tout ce qui s’y oppose est fatalement assimilé à du totalitarisme, de l’obscurantisme.

Il y a un an, la chaîne de télévision Arte a diffusé une petite série de six documentaires retraçant l’histoire du capitalisme, ses origines, ses courants de pensées, ses contradictions, ses antagonismes internes, ses contradicteurs.

Le premier épisode de cette série montre, en autres, à quel point « la dette » est à l’origine de la prédation qui a généré colonisations, esclavagisme, pillages et guerre. Pas hyper démocratique et respectueux de la vie humaine et des libertés humaines. Faut pas confondre libéralisme et liberté, deux mots que la pensée dominante associe parce qu’ils se ressemblent.
Le capitalisme a un visage et une histoire (nullement secrète) bien différents de celui qu’on nous expose quotidiennement dans les médias.
La matrice du capitalisme est purement européenne, il n’y a pas d’origine « sioniste » ou des juifs qui contrôlent tout mais un mécanisme de compétition impitoyable entre individus et classes sociales avec le racisme systémique comme charpente sociale. A ce jeu de massacre ce sont les élites du groupe majoritaire de chaque secteur géographique qui dominent économiquement. Pas de pouvoir secret, juste des conseils d’administration, des actionnaires et une avidité sans limite.

Au passage, quand Adam Smith théorise  « la main invisible » qui régule toute seule l’économie capitaliste aucun républicain français n’y voit une atteinte à la laïcité malgré l’invocation de la « divine providence », et la classe affaire dissidente ne critique pas cette main invisible qui serait l’expression d’un ordre naturel : chez les riches, personne ne remet en cause fondamentalement ce qui permet de faire du profit. Le souci c’est qu’aujourd’hui leur vision du monde a pollué beaucoup des nôtres.

 

Partie 1 :

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