Le seigneur est celui qui tient le pouvoir économique. Il assoie sa domination en écrasant celles et ceux qui lui sont soumis.e.s.
Lorsqu’un.e de ses sbires tente de faire une percée ou revendique une relative indépendance, le maître recadre afin de garder tout le monde sous sa coupe.
Depuis un mois et demi, alors qu’Alain Soral se fait discret depuis que Valls tape dans le porte-monnaie de la « dissidence » (les droitards qui s’agitent sur le Net), il a laissé le champ libre à une de ses créatures : Farida Belghoul.
Elle a su emplir le vide laissé par le silence flippé de Soral, petit patron redevenant discret pour protéger son bizness.
En un mois et demi, l’exposition médiatique de Farida Belghoul a largement dépassée celle de son éditeur. Cette dernière n’a eu de cesse de clamer son indépendance vis-à-vis de toute organisation politique, réseaux de Soral inclus.
Dans une France blanche et chrétienne, mais réconciliée, la hiérarchie doit être respectée. Certains seront toujours plus égaux que d’autres. C’est ce qui explique ce recadrage (à 59’13 ») :
Cela n’a l’air de rien, mais Farida Belghoul comme beaucoup de militant.e.s de l’immigration de sa génération ne s’est pas structurée par la Foi. Elle n’est pas connue par ses anciens camarades de luttes comme une croyante alors qu’aujourd’hui pour vendre ses JRE, elle met le paquet sur l’aspect religieux de sa personnalité et de son histoire personnelle. Elle invoque sur Radio Courtoisie les « anges » qui « résistent » à ses côtés pour combattre le mal.
Comme cette ferveur spontanée et tardive fait recette, son patron et suzerain la recadre. Farida vient de découvrir que la religion c’est important. La France est chrétienne, la hiérarchie doit être respecté, le petit personnel doit rester à sa place.
Soral est le chef et s’il balance un dossier sur une de ses subalternes c’est pour faire comprendre à tout le monde que c’est lui qui tient les manettes.
Autre exemple de domination qui se fait en direct : Mathias Cardet tente de faire croire qu’il est une figure des tribunes parisiennes. Il est coutumier des menaces et insultes à l’encontre de gens qui contredisent ses inventions. Il tente de faire croire qu’il est un bad boy.
Mathias Cardet explique dans la conférence qu’il faut tourner la page sur les actes racistes commis dans les années 80. Les agressions des skinheads et les crimes racistes et sécuritaires, c’est du détail.
On assiste à la démonstration d’un vendeur du concept « égalité et réconciliation » : un noir explique que les actes racistes c’est cadeau et qu’on va tous s’aimer sur fond bleu blanc rouge.
On découvre au final que le vendeur n’assume pas de mettre en pratique ce qu’on lui demande de raconter. Il est toujours visage caché et il n’a pas envie d’aller se réconcilier publiquement avec le chef des skinheads qui continuent de commettre des agressions racistes (à 1h11’09 »):
Mathias Cardet et Serge Ayoub, ensemble pour faire croire que quand les JNR cognent et agressent c’est de la faute du complot mondialiste. Une idée de Soral, qui a fonctionné avec Dieudonné. Lorsque l’injonction à la réconciliation avec Ayoub est lancée, Mathias Cardet fait mine de se rebeller, il tente de se dérober par la plaisanterie, mais au final : c’est le colon qui décide et impose sa volonté au noir de maison.
Soral est la personne qui a fait éditer Cardet (Hugo et cie c’est la même boite que les éditions Blanche dont le patron fait des affaires avec Soral), c’est lui qui assure les tournées de promotion et qui dirige E&R, l’entreprise de divertissement et de propagande prestataire de service du Front National.
Egalité et Réconciliation a été mise en place par Frédéric Chatillon et Philippe Péninque, des proches de Marine Le Pen, il faut le rappeler.
L’objectif de l’entreprise de Soral est de vendre une capitulation à l’aspect honorable aux habitants des quartiers populaires. Avec des gens serviles et mus par une ambition personnelle qu’il invite à sa table comme Cardet et Belghoul, il met en scène un simulacre de réconciliation.
Cette égalité de façade ne tient pas l’épreuve des faits, à longueur de vidéo Soral se met en position de supérieur. Il le fait aussi durant ses conférences et en présence des personnes qu’il plie à sa volonté.
S’il peut agir ainsi, c’est que sa prétendue supériorité culturelle n’est qu’un vernis qui cache sa domination économique et politique.
Cardet et Belghoul ne peuvent plus cacher le fait qu’ils ont accepté de se rendre à l’ennemi pour de l’argent et pour une gloire éphémère. Ils ne sont pas les égaux des Chatillon, Péninque ou Soral dont ils servent les intérêts. Ils ont choisi la soumission contre rétribution et tentent de nous entraîner avec eux.
Pour se réconcilier il faut d’abord se battre. Si un jour nous devons nous « réconcilier » ce sera après avoir gagné nos luttes pour l’égalité et fait tomber de leur piédestal les dominants. Toute réconciliation avant un combat débouche fatalement sur une défaite et une reddition sans condition à l’ennemi.
Pas de capitulation, pas un seul pas en arrière.
24 Réponses to “Dans la France de Soral, on n’est au mieux que du personnel de maison”