Search results for 'dieudonné'

Interview avec Farida Amrani et Ulysse Rabaté (Essonne)

31 Mai

Interview avec Farida Amrani et Ulysse Rabaté

(candidats France Insoumise – 1ère circonscription de l’Essonne)

Bonjour Farida et Ulysse, vous êtes candidat.e.s aux élections législatives face à Manuel Valls sur la 1ère circonscription de l’Essonne, pouvez-vous nous en dire plus sur vous, votre parcours ?
F.A : J’habite la ville d’Evry depuis 1997 dans le quartier des Aunettes, j’ai 40 ans maman de 3 filles je travaille dans une collectivité territoriale dans l’Essonne où je suis également responsable syndicale. En tant que maman et afin de suivre la scolarité de mes filles je me suis engagé en qualité de parents d’élèves. Cet engagement s’est amplifié en 2013 lors de la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires sur la ville d’Évry qui devais être le laboratoire expérimental du gouvernement Hollande ; en effet les parents d’élèves conjointement avec les instituteurs sont rentrés en résistance en dénonçant le manque de concertation et de cohérence du projet de la mairie.

Lors d’une réunion de parents d’élèves, le maire qui venait de remplacer Manuel Valls a refusé de nous écouter, avec un mépris dont il a le secret il nous a juste répliqué que si nous n’étions pas d’accord avec sa décision il nous proposait de monter notre propre liste a la prochaine élection municipale.

De ce fait nous avons pris l’initiative de nous organiser et de déposer une liste Front de Gauche en 2014 dont j’avais la responsabilité de la tête de liste. Nous avons obligé Francis Chouat à aller à un second tour puisque nous nous sommes maintenus et obtenu 20% soit 4 élus d’oppositions.

Ce fut le début de mon engagement politique.

U.R : Né à Paris en 1987, je suis militant politique et associatif depuis mes 18 ans. Je fais partie de la « génération CPE » qui s’est politisée dans les grandes manifestations de 2006, mais aussi dans l’action associative. Avec des militants et des parents d’élèves, j’ai lancé le Collectif Logement Paris 14, devenu aujourd’hui une association référente dans le sud de la capitale. La vie m’a mené à Corbeil-Essonnes (91) en 2010, où je me suis engagé dans le combat politique et judiciaire contre le « Système Dassault ». Cet engagement encore en cours a donné un livre, écrit avec Bruno Piriou et paru en 2015 : « L’argent maudit, au cœur du Système Dassault ». Candidat du Front de Gauche aux élections législatives en 2012 contre Manuel Valls, j’ai refusé d’apparaître sur sa profession de foi, contre l’avis du PCF, dont j’étais à l’époque adhérent. Aux élections municipales de 2014, nous sommes en tête de l’opposition avec notre démarche associative « Le Printemps de Corbeil-Essonnes », dont je suis aujourd’hui le représentant au Conseil Municipal avec Farid Messaoui, Bruno Piriou et Faten Subhi. Cinéaste amateur, j’ai réalisé en en 2011 un documentaire sur le processus révolutionnaire en Tunisie.

Puis en 2015, le film « En attendant Coco », réalisé avec Abdel Yassine, élu à Fleury-Mérogis, au côté de qui j’ai pris de nombreuses positions publiques : sur le droit de vote des détenus et l’installation de bureaux de vote dans les prisons, sur le lien entre la gauche et les banlieues, ainsi que sur la sortie de Valls sur « L’Apartheid », à qui nous avons répondu dans une tribune remarquée parue dans Libération. En 2016, j’ai créé la Commission Cinéma de la Nuit Debout, qui a donné un film sorti en 2017, « Nuit Froide », produit collaboratif et 100 % indépendant. Je crois aujourd’hui dans la construction d’une gauche qui s’ouvre sur les dynamiques citoyennes qui traversent la société française, sans concession sur des exigences que je retrouve dans le projet de la France Insoumise : urgence écologique, bouleversement institutionnel, partage radical des richesses.

Pour vous qui venez du militantisme associatif, de quartier, qu’est-ce qui vous a poussé à être candidat.e.s aux élections législatives en 2017 ?

F.A : Cette candidature s’est construite dans la continuité de nos combats locaux. Je parlais de la réforme des rythmes scolaire à Evry qui m’a amené à faire de la politique, dans le sens noble du terme. Ce que nous souhaitons aujourd’hui, avec Ulysse, c’est de poursuivre cette ligne de conduite de défense de l’intérêt général, idée qui me tient aussi particulièrement à cœur comme syndicaliste.

Moi, je n’ai pas fait les grandes écoles, j’ai pas fait l’ENA, ni polytechnique ni science po, j’ai fait l’école de la vie, dans ma ville, dans mon quartier. On a pu le constater depuis des années et on le voit toujours à travers les politiques mises en places par les différents gouvernements, ces gens-là sont très très loin de la réalité du terrain. Ils ne savent pas ce qu’on vit.

Matériellement, quand on est élu.e.s depuis tant d’années avec parfois 7, 8 ou 10 000 euros par mois, on ne peut pas connaître les problématiques des gens.

Pour nous la politique ce n’est pas un travail mais un outil pour défendre autrui et pour vivre-ensemble !

U.R : Pour ma part il s’agit de la continuité d’un ancrage à gauche sur la circonscription et d’un combat contre Manuel Valls. Ça peut être un débat de s’investir ou non dans les échéances électorales nationales qui sont quand même trustées par les écuries politiques nationales, mais pour nous c’était un moyen de faire parler nos histoires politiques locales dans cette législative, de prendre part à ce débat politique. Les élections présidentielles et législatives, avec toutes les critiques que l’on peut faire sur ce scrutin et Dieu sait qu’il y en a, restent le grand moment populaire et politique en France sous la Vème République. Nous avons souhaité utiliser cette opportunité pour prolonger notre manière de faire de la politique, de faire avancer nos combats locaux.

Il y avait un vrai besoin de parler des quartiers, de nos problématiques, de nos vies. La preuve en est que dans les débats nationaux pour le moment y compris dans la campagne de Jean-Luc Mélenchon, on ne peut pas dire que c’était une question particulièrement creusée, développée en donnant la parole aux concerné.e.s. L’intérêt des législatives, de candidature comme les nôtres, résident dans notre ancrage sur le terrain, notre militantisme dans nos quartiers, le combat pour l’émergence à une autre échelle, nationale, de la parole politique des quartiers populaires qui s’exprime déjà dans le quotidien. C’est pour nous l’intérêt de la démarche de se présenter à ces élections, même si évidemment il y a des contradictions à prendre part au processus électoral, mais nous ne souhaitons pas regarder le train passer.

Il n’y a pas assez, on le voit bien, de candidats à ces élections législatives qui portent les problématiques des quartiers et encore moins des candidatures qui en sont issues !

Quels sont pour vous les enjeux de votre circonscription et des villes qui la composent ?

F.A :Il y a un enjeu tout particulier qui me tient à cœur. C’est l’hôpital sud-francilien, bébé de Manuel Valls et Serge Dassault. On mesure avec ce projet les politiques de santé dramatiques menées par le Gouvernement Valls et les précédents ainsi que les alliances politiciennes sur le dos des populations. Lire la suite

Le monde à l’envers

14 Fév

philippe_ramette_balcon

« Il y a cent trente ans, après avoir visité Le Pays des Merveilles, Alice traversa le miroir pour y découvrir le monde à l’envers. Si Alice renaissait de nos jours, elle n’aurait nul besoin de traverser un miroir : il lui suffirait de se pencher à la fenêtre. Le Monde à l’envers nous apprend à subir la réalité au lieu de la changer, à oublier le passé, au lieu de l’écouter et à accepter l’avenir au lieu de l’imaginer : ainsi se pratique le crime, et ainsi est-il encouragé. Dans son école, l’école du crime, les cours d’impuissance, d’amnésie et de résignation sont obligatoires. Mais il y a toujours une grâce cachée dans chaque disgrâce, et tôt ou tard, chaque voix trouve sa contre-voix et chaque école sa contre-école. »

Sens dessus dessous, Eduardo Galeano, Homnisphères 2004

Le viol de Théo Luhaka et sa médiatisation, nous en dit long sur l’état du pays, de la police française, du monde politique pour qui veut bien se donner la peine de traverser le miroir pour voir le monde à l’endroit.

Dans ce monde à l’envers, un syndicaliste policier peut nous expliquer que «bamboula, d’accord, ça ne doit pas se dire, mais ça reste à peu près convenable».

Dans ce monde à l’envers, la police des polices (« les bœufs-carottes ») nous apprend qu’un viol en réunion peut être requalifié en violences volontaires aggravées et nous confirme ainsi que la carotte de leur surnom c’est pour les victimes des violences policières.

Dans ce monde à l’envers, un loup peut se transformer en agneau comme nous le prouve aujourd’hui Bruno Beschizza, monsieur sécurité de Nicolas Sarkozy, syndicaliste policier toujours prêt à dégainer pour protéger ses collègues et qui aujourd’hui en maire d’Aulnay se pose en défenseur de Théo.

Dans ce monde à l’envers le renard est dans le poulailler comme le président de la république peut être au chevet d’une victime de sa Police républicaine.

Dans ce monde à l’envers tout est fait pour nier cette réalité : si des flics de la BST ou de la BAC sont violents à Aulnay ou ailleurs c’est parce que les syndicats de police et la classe politique leur ont donné les pleins pouvoirs pour mater les quartiers populaires.

Dans ce monde à l’envers on peut donc en toute hypocrisie déplorer les conséquences de ces actes sans jamais remettre en causes ses actes. Lire la suite

Soral et Conversano, les anges de la téléréalité dissidente

11 Déc

En perte de vitesse depuis de longs mois dans nos quartiers, Alain Soral a profité de son actualité judiciaire et de sa condamnation à 6.000 euros d’amende et 5.000 euros de dommages et intérêts pour menaces pour se lancer dans une opération de reconquête dans nos quartiers.
Première épisode de cette reconquête, Soral revient sur l’affaire de harcèlement, d’insultes racistes et de menaces qui l’oppose à une jeune femme noire.

soral_goy2
L’homme qui se présente comme celui que veut abattre le système a pu se tirer à très bon compte de ce procès. Soral, au bénéfice du doute, a été relaxé des principaux chefs d’inculpation car, pour le tribunal, les preuves étaient insuffisantes. Pas de constat d’huissier qui prouve que les textos negrophobes et antisémites qu’a reçus Binti émanaient de Soral. Idem pour les menaces par mails et les posts sur sa page Facebook. Soral doit une partie de sa relaxe à une enquête bâclée, à la fois par la partie civile et par le juge d’instruction. Même les nombreuses vidéos où Soral se vante de ces exploits avec Binti n’ont pas été fournies au procès. Le tribunal a donc généreusement considéré qu’en l’absence de constats d’huissiers ou policiers, les faits n’étaient pas caractérisés. Pour un homme que le système veut abattre, une telle enquête, cela laisse songeur. L’hypothèse la plus raisonnable, au regard de la carrière de Soral, c’est qu’il est un diable de confort pour le système et qu’il faut donc le maintenir en vie.

soral_naturel
Si les tribunaux ont épargné Soral, ce n’est pas le cas de la vie au quartier ou plus personne ne revendique un soutien sans faille à Soral. Si la disquette antisémite de Soral a bien été ingurgitée par certains, les travers humains et idéologiques du Lire la suite

Egalité et approximations

25 Nov

Il reste encore quelques naïfs et surtout un bon paquet de gens qui ne veulent pas admettre s’être fait berner par Soral. On les reconnait au fait qu’ils placent toujours l’argument de la « réconciliation » dans la conversation pour expliquer que les délires de Soral c’est pour le bien de tout le monde en France. C’est le gag récurrent : « c’est vous les intolérants, lui il veut qu’on soit ensemble, il est pour le dialogue ». Concept brillant que celui de « réconciliation » selon Soral. Concrètement, au delà du slogan, c’est quoi ce concept de « réconciliation »?

La « réconciliation » selon la « dissidence » nous a été vendue durant près de 10 piges comme étant une main tendue aux noirs et aux arabes qui voudraient bien que des racistes les considèrent comme des gens un peu civilisés.

Cette idée de réconciliation c’était un baratin présenté par Soral qui racontait dans des vidéos que son slogan allait éviter la guerre civile en sauvant le pays d’une « balkanisation » à l’époque où le tandem Soral-Dieudonné était n°1 du buzz sur le Net. Qui se rappelle de cette époque lointaine durant laquelle beaucoup de gens pensaient que se prendre en photo à faire une « quenelle » pouvait sauver la planète? Depuis le vent a tourné, les girouettes avec. La côte de popularité de ce panier de crabes a dégringolé comme le franc CFA. Aujourd’hui, le marché du bizness dissident s’est resserré. Soral a fidélisé sa clientèle chez les fans de Trump, de la police, du FN, et de tout ce qui voit des juifs contrôler le monde en scred. Manque de bol, dans ce secteur les concurrents abondent. Chacun tente de récupérer un peu de visibilité pour faire son beurre. Le racisme et la provocation sur le Net génèrent des « clics« , ils sont nombreux à prospérer sur le marché 2.0 de Lire la suite

Palestine/Syrie Juges de Paix

14 Oct

Dans nos quartiers, le soutien à la lutte palestinienne est le juge de paix qui permet de mesurer et donc de discréditer ou de valoriser les engagements des uns et des autres. Ce fut particulièrement vrai au moment des tensions de la première Intifada (1987), puis de la seconde Intifada (2000) ou encore de la première guerre du Golfe (1991). Cela fut aussi le cas dans des moments de « calme », comme lorsque le MIB (Mouvement de L’Immigration et des Banlieues) lança, avec d’autres structures, au milieu des années 90, en pleine négociation des accords d’Oslo, la Campagne pour le Droit au Retour des réfugiés palestiniens. Cette distinction « palestinienne » permet toujours de reconnaître en un coup d’œil le militant de quartiers/immigration qui va faire carrière –dans les réseaux PS hier, dans ceux de l’UDI aujourd’hui – de celui qui va rester au ter-ter.

 

mib_palestine

Il n’est pas rare de voir des militants commencer leur « carrière » en s’affichant comme des militants pro-palestiniens « radicaux » puis, au fil de leur évolution dans la « hiérarchie » souvent virtuelle du net, finir par réclamer le partage de la terre de Palestine. La Palestine reste ainsi un bon juge de paix pour reconnaître un opportuniste dans la durée. Comme l’a écrit la palestinienne Budour Hassan : « Le monde tourne autour de la Palestine ».

Fin des années 90 la campagne pour le droit au retour révéla un paquet d’opportunistes dans le mouvement de soutien au peuple palestinien. Nombreux étaient ceux qui profitaient des accords d’Oslo pour faire fructifier leur  « militantisme ». Le plus connu d’entre eux reste évidemment Lire la suite

Après la quenelle, la carotte.

23 Sep

« J’ai vu tant de choses, que vous, humains, ne pourriez pas croire… De grands navires en feu surgissant de l’épaule d’Orion, j’ai vu des rayons fabuleux, des rayons C, briller dans l’ombre de la Porte de Tannhaüser. Tous ces moments se perdront dans l’oubli, comme les larmes dans la pluie. Il est temps de mourir »

En l’espace de 30 ans, Dieudonné est passé de « noir de service » pour SOS racisme à « nègre de maison » pour Jean-Marie Le Pen et l’extrême droite antisémite. Tout au long de ce parcours il n’a cessé de faire rire et surtout de s’enrichir.
Nul ne peut contester que c’est un bouffon talentueux, sans doute celui qui reflète le mieux l’ambiance raciste de ces 30 dernières années. Tout au long de sa carrière, Il a mis son talent au service de biens mauvaises causes. D’abord comme rabatteur du PS dans les années 90, puis à partir des années 2000 comme tirailleur idéologique de l’extrême droite antisémite. Nul besoin de faire des procès d’intention sur la sincérité de ses engagements successifs tant l’important pour lui n’est pas tant la cause qu’il sert que les bénéfices qu’il en retire.
Début septembre 2016, il a placé la barre très haut (ou très bas, selon où on se place). Afin de donner un caractère militant à sa « banane-assurance », Dieudonné s’était engagé à verser 1 million d’euros pour Gaza en cas de Lire la suite

Siné 1928-2016

5 Mai

enragé CIA

Le dessinateur, caricaturiste et pamphlétaire Siné est mort à l’âge de 87 ans, aussi insoumis et incontrôlable qu’il l’avait toujours été. Siné c’est un peu l’histoire de la révolte à lui tout seul. Né dans une famille prolétaire de Ménilmontant, à Paris, il a été de tous les combats, n’a jamais transigé avec ses idées et n’a jamais fait aucune compromission, quitte à s’embrouiller avec tout le monde. Un emmerdeur, un vrai. Antimilitariste, il est mis au trou pour insoumission. Anticolonialiste de la première heure, il a soutenu activement le FLN pendant la guerre d’Algérie, s’était lié d’amitié avec Ben Bella avant de critiquer la dérive militariste du régime Boumedienne. Il a appuyé avec enthousiasme la Révolution Cubaine avant de se fâcher avec le PC  : il s’est fait expulser de l’île un jour où, au lieu de prononcer le discours que la commission de censure avait « retouché », il décida de lire l’original… Du coup il était tricard aussi dans la Cuba sous influence soviétique. Il était aussi ami avec Malcom X, parrain de sa fille.

Sine-Malcom-X_inside_full_content_pm_v8

En 1962, il démissionne avec pertes et fracas d’un boulot confortable à l’Express, anticolonialiste mais beaucoup trop tiède à son goût. Il fonde Siné Massacre, un hebdomadaire à son image : anticolonialiste, antimilitariste, anticlérical, anarchiste. 9 numéros, neuf procès !

SineMassacre_tâche de sang

En 1968, il fonde L’Enragé –un anagramme de Général, aux temps du gaullisme triomphant– avec, entre autres, Willem, un brûlot subversif qui n’a rien à voir avec les pâles niguauds qui ont récemment repris ce nom dans l’espoir de donner un vernis de radicalité à leur bouillabaisse juliendrayiste. Lire la suite

BDS : les vraies luttes appellent une vraie répression

8 Mar

Cela fait un moment que l’on dit que certaines stars du Net usurpent leur titre de militant luttant contre les inégalités.
Quand le baratin voyage sur la toile, le réel revient par la rue, comme se fut le cas dimanche dernier à Paris. Une militante qui défilait lors de la manifestation féministe du 6 mars a été arrêtée par la Police pour le port d’un T-Shirt de la campagne BDS. Elle a été relâchée mais doit passer au tribunal pour « incitation à la haine ».
Pour les confortables idiots utiles de la dissidence il a fallu des kilomètres de vidéos insultantes durant 10 ans à l’encontre des personnes juives et des homosexuel.les pour avoir des convocations en procès pour « diffamation », « calomnies » et autres incitations à la haine.
Durant 10 ans les Soral et Dieudonné n’ont jamais soutenu la lutte du peuple palestinien autrement qu’en vendant leurs produits. La quenelle qui cachait l’escroquerie s’est dégonflée et il est possible aujourd’hui de se rendre compte à quel point les dissidents ont été les alliés objectifs des défenseurs de la politique de L’État d’Israël sur des bases identitaires.

LDJ_militante_BDS
Maintenant que l’effervescence est retombée, la meilleure preuve en est que les acteurs israéliens et palestiniens qui luttent contre la politique coloniale d’Israël n’ont jamais travaillé, soutenu ou reconnu le travail de propagande de ces satellites du Front National.
Afin de se parer de légitimité, Soral et ses amis ont critiqué la campagne BDS. Ils ont prétendu que cette campagne était impulsée par « des sionistes ».
La campagne BDS est soutenue par Lire la suite

Soral : PME, MMA, blablabla

11 Fév

C’est la crise et, depuis un an, c’est même la récession. Soral risque ainsi de se retrouver à poil autrement que sur un selfie. Son partenariat avec Dieudonné bat de l’aile : le mécanisme est cassé depuis un moment. Le rôle politique d’E&R touche à sa fin : le FN n’en a plus besoin et le projet de réconciliation entre nostalgiques de l’OAS et descendants d’immigrés en parlant mal des juifs se heurte à l’islamophobie quotidienne.
Il lui faut donc trouver de nouveaux créneaux pour maintenir son standing.
Durant 10 ans, Soral a roulé en tandem avec Dieudonné : il assurait la partie baratin à caractère théorique du binôme quand son complice s’occupait de faire rire les foules. Sans le ressort comique de Dieudonné, Soral a du mal à percer en solo. Les mauvaises langues (et elles sont nombreuses dans son entourage) diront que c’est parce qu’il ne sait rien faire et qu’il a besoin de quelqu’un dont il peut exploiter l’image, la crédibilité et le travail. Soral reste un publicitaire. Le voilà devenu le promoteur de l’entreprise et plus particulièrement de celle de son nouvel ami.

entreprises_er

Après avoir joué le pygmalion de mecs de quartier à la sauce Cardet, le catholique proche des petites gens, la carte de la décroissance, le commerce bio, les produits dérivés du survivalisme, la vente de textes gratuits car libres de droits, Soral, poussé par le misérable désir de l’oseille, nous joue une resucée de ses années de fils de pub : l’apologie du business et de la libre entreprise. Fini le baratin militant sur l’environnement, la banque et Lire la suite

La liberté d’expression

15 Jan

Il y a deux trucs qu’on essaye de nous faire avaler au sujet du FN : la première c’est qu’il serait « antisystème ». Cela fait un petit moment que cet argument de vente ne convainc plus que les gens qui ont encore envie d’y croire. La seconde ligne de défense est désormais : « ils ne sont pas pire que les autres », avec comme renfort « il n’y a rien à craindre car le FN c’est la liberté d’expression et la lutte contre le politiquement correct ».
C’est, entre autres, ce que les cadres et les compagnons de route du FN tentent de nous faire croire à longueurs de déclarations. Des phases racistes classiques de Jean Marie à celles plus sophistiquées de sa fille, qui compare la présence de musulmans qui prient à l’occupation nazie ou qui verrait bien Zemmour en ministre de la Culture, le jeu du FN est de faire croire qu’avec lui, tout le monde sera libre de tout dire.
C’est précisément ce que Soral et Dieudonné trompettent depuis 10 piges : le FN, c’est la liberté d’expression. La preuve : on y parle librement de sujets comme le négationnisme, l’inégalité des races, le complot juif international. Bref, c’est la liberté totale.
Il y a eu pas mal de gens pour y croire. Avec le FN, pas de tabou, chacun dit ce qui lui plaît. C’est la liberté de cracher sur tout le monde et de travestir la réalité à sa guise.

wallerand_les_UlisWallerand_les_Ulis2

Dans nos quartiers, cette seconde ligne de défense du FN s’écroule aussi vite que la première quand Lire la suite